Au moins quatre personnes ont été tuées en moins de trois semaines dans la cité de Kiwanja, 70 km au nord de Goma, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Le dernier cas en date est le meurtre par des inconnus armés d’une jeune femme, lundi dernier, au quartier Buzito.
L’infortunée s’appelait Neema Mwambikwa Florence, 21 ans et mère de deux enfants, affirment des sources locales.
« C’était vers minuit, elle rentrait chez elle en provenance de son lieu de travail au centre de la cité. Elle a été victime d’une embuscade lui tendue par des hommes armés qui l’ont criblée de balle au niveau de l’abdomen avant de s'enfuir. Le fait s’est passé près de son habitation », a rapporté un habitant de Kiwanja.
La police a annoncé l’ouverture d’une enquête. Les résultats d’autres enquêtes ouvertes sur des cas des tueries dans cette partie du pays, n’ont jamais été publiés.
La police avait empêché le vendredi 21 septembre, une marche d’élèves dans la cité de Kiwanja après l’assassinat d’un enseignant par des hommes armés au quartier Buturande. Ce cas avait suivi le double meurtre du directeur de la prison de Nyongera et son épouse au quartier Buzito.
« Nous sommes dans une période électorale. Quand il y a persistance de l’insécurité, on doute comment les élections vont se passer pendant qu’il y a l’insécurité généralisée sur toute l’étendue du territoire de Rutshuru. Notre crainte serait qu’il y ait déplacement des populations. Nous demandons à l’autorité de renforcer les mécanismes pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens », s’est inquiété Jonas Pandasi, président de la société civile de Kiwanja.
Patrick Maki