Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont accusé, jeudi 27 septembre, une coalition regroupant des ressortissants étrangers "œuvrant à partir de certains pays voisins" d'être responsables des tueries chroniques à Beni (Nord-Kivu) et Fizi (Sud-Kivu), dans l'est du pays.
L'armée "informe l'opinion nationale et internationale que les tueries commises récemment contre nos populations dans les territoires de Beni et de Fizi sont l'œuvre d'une coalition terroriste internationale regroupant des sujets ougandais, rwandais, burundais, kenyans, tanzaniens, sud-africains, mozambicains ainsi que d'autres renégats œuvrant à partir de certains pays voisins", souligne l'armée dans un communiqué signé par son porte-parole, le général Léon-Richard Kasonga.
"Ces hors-la-loi ont quitté leurs pays et se singularisent par des actes de violence dans la perspective de semer la terreur" dans la populations de la province de l'Ituri, des territoires de Beni, d'Uvira (...) et de Fizi (..), ajoute l'armée promettant de "combattre toutes ces forces négatives jusqu'à leur éradication totale".
Elle promet également "de n'arrêter les opérations qu'avec la mise hors d'état de nuire du dernier terroriste sur le sol congolais", conclut le communiqué dont ACTUALITE.CD dispose d'une copie.
Les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l'Ituri sont constellées d'une centaine de groupes armés locaux et quelques rébellions étrangères dont la plus sanglante à ce jour est l'ADF.
Retranchées dans le Nord -Kivu depuis 1995, les Forces démocratiques alliées (ADF) sont accusées d'une panoplie de massacres de civils dans le territoire de Beni, en plus de la mort de 15 Casques bleus tanzaniens, en décembre dernier, lors d'un assaut contre une base de la Monusco.
Leurs exactions ont fait un millier de morts depuis 2014, selon la société civile. Samedi 22 septembre, les affrontements entre soldats et ces rebelles dans la ville de Beni ont fait 24 morts dont 20 civils et 4 soldats.
Pour protester contre ces tueries, la société civile de Beni a décrété, dès lundi, une grève générale qui est censée prendra fin ce vendredi 28 septembre.
Dans le territoire de Fizi au Sud-Kivu, l'armée combattait les miliciens Maï-Maï Yakutumba qui se sont retirés lundi "sans combats" de la localité de Kilembwe, après avoir perdu la localité de Maï Ndombe, dans le même territoire.
Christine Tshibuyi