La police a libéré, ce vendredi 28 septembre, 14 personnes arrêtées par la police la veille en provenance de Butembo alors qu'elles prétendaient se rendre à Beni pour compatir avec les victimes de récentes tueries perpétrées par des présumés combattants ADF.
Ces personnes qui étaient à pied ont été dans la localité de Maboya car elles étaient confondues, selon la police, aux miliciens Maï-Mai. Aucune infraction n’a été retenue à leur charge, selon la police.
“Nous avons analysé minutieusement leurs dossiers et aucune infraction n'a été retenue contre eux. Ils ne sont même pas des Maï-Maï, voilà pourquoi nous ordonnons leur libération”, a dit à ACTUALITÉ.CD le colonel Safari Kazingufu, commandant de la police nationale congolaise de la ville de Beni.
La libération de ces manifestants intervient à l'issue d'un échange entre le maire de Beni et la société civile. Celle-ci avait conditionné la poursuite de sa réunion sur la levée de la grève à Beni par la libération de ces 14 personnes.
“Notre objectif principal était de venir compatir avec les habitants de Beni. Maintenant que nous sommes libres après avoir passé 24 heures à la belle étoile au niveau de la police, notre satisfaction s'estime à 90% car on voulait transmettre à la population de Beni notre message de compassion au rond-point du 30 Juin”, déclare un des manifestants après leur remise en liberté.
Après leur relaxation, ces manifestants ont été contraints à retourner à Butembo.
Au moins une vingtaine de personnes ont été tuées samedi dernier dans l'attaque des quartiers de l'est de Beni.
La police a dispersé, le mercredi 26 septembre 2018 dans la ville de Beni, une cérémonie de requiem organisée par les étudiants en mémoire des victimes des tueries attribuées aux présumés combattants ADF.
Yassin Kombi