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RDC - Kinshasa : Parmi les corps sans vie retrouvés à Kauka, il y a celui d'un basketteur du BC Kauka
Femme
- Sécurité
- Dimanche 16 septembre 2018 - 14:37
Néhémie Besa Makonda, un jeune joueur du Basket-ball Club Kauka, a été retrouvé mort, ce dimanche 16 septembre 2018, au quartier Kauka, dans la commune de Kalamu, à Kinshasa.
D'après sa famille, la victime, âgée de 22 ans, aurait été confondue à un "kuluna". Enlevé dans le chantier, où il assurer la sécurité, la nuit de vendredi à samedi par des personnes cagoulées et en armes, Besa Mokonda a été retrouvé mort un jour plus tard.
"La police était à la recherche d'un autre Néhémie, connu en tant que kuluna dans le quartier. Alors dans la nuit du samedi, un commando composé d'une trentaine d'éléments, tous cagoulés, en tenue civile, ont fait irruption dans le chantier où notre enfant passait la nuit. Ils l'ont embarqué dans la jeep et sont partis avec lui. Le matin, nous nous sommes mis à sa recherche, en nous rendant dans presque tous les cachots de la ville, sans succès", explique sa tante.
Sur l'avenue Surveillant n° 2 où habitait Néhémie, sa famille est sous le choc. Pleurs, tristesse et colère, personne ne réalise encore ce qui est arrivé à ce jeune étudiant de l'INPP.
Le corps de ce sportif a été retrouvé inerte ce matin sur un terrain de basket-ball, à quelques mètres de chez lui. Deux autres corps ont été découverts sans vie dans le même quartier.
Le chef de la police de la ville de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo, a affirmé auprès d'ACTUALITE.CD que ces personnes ont été étranglées. Sur son cou, Néhémie portait des lésions et autres stigmates qui font croire à un étranglement, d'après ses proches.
"Ils ont tué mon fils pour rien"
La thèse d'une fausse cible est largement soutenue par la famille Makonda. "Ils ont tué mon fils pour rien. Le Néhémie qu'ils cherchaient, il est en fuite. Et c'est mon fils qui a été abattu à sa place", s'est exprimé l'inconsolable mère de la victime.
Dans sa déclaration à ACTUALITE.CD, le général Kasongo a rejeté l'implication de la police qui "respecte les droits de l'homme" et dont le rôle est de "sécuriser la population". "Il peut s'agir d'un règlement de comptes", a-t-il ajouté.
Will Cleas Nlemvo
