La timide rentrée scolaire dans les écoles publiques causée notamment par la non-application de la gratuité (VSV)

La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) a constaté « avec vives inquiétudes une timide rentrée scolaire 2018-2019 dans les établissements publics à Kinshasa relativement entre autres aux revendications syndicales ».

L’ONG constate que plusieurs élèves ne sont pas présentés à leurs écoles respectives cette semaine compte tenu des difficultés liées à la situation financière précaire de bon nombre des parents, de la menace par certains syndicats de l’EPSP de boycotter la rentrée scolaire, de l’ impaiement des parents, de la hausse des prix des fournitures scolaires sur le marché et surtout de l’exigence faite aux parents par certaines écoles à payer obligatoirement la première tranche des frais scolaires pour confirmation de l’inscription de l’élève etc.

« Face à cette triste réalité, il convient de souligner que la non application de la Constitution de la RDC en son article 43, alinéa 4 qui stipule que : L’enseignement primaire est obligatoire et gratuit dans les établissements publics » ne fait qu’aggraver les problèmes de scolarisation des enfants », dit la VSV dans un communiqué. 

L’ONG épingle également les revendications syndicales.

La VSV rappelle que les revendications des enseignants portent sur  les arriérés de salaires des mois d’août et septembre 2017, le paiement des enseignants au taux de 920 FC au lieu du taux budgétaire de 1425 FC pour 1 dollar américain, la prise en charge des enseignants par le gouvernement et non par les parents, les arriérés de la subvention gouvernementale non versés à la Mutuelle des Enseignants de l’EPSP (MESP) chiffrés à environ deux cents millions (200.000.000 FC) par mois, le dossier du Fonds de Promotion pour l’Education Nationale (FPEN) non encore résolu, le réajustement des salaires et recensement de tous les non payés (NP) ou agents non payés afin de les mécaniser, des ponctions injustifiées et intempestives de sommes d’argent allant de 4000 FC à 12.000 FC défalquées aux salaires des enseignants par des banques , la modicité de la prime allouée au corps des Inspecteurs de l’EPSP, la discrimination dans l’octroi de cette prime aux Inspecteurs de la 7ème