Haut-Katanga : La police disperse un meeting d’Ensemble à Lubumbashi

Police

Une rencontre organisée ce samedi 1er septembre 2018 par la plateforme Ensemble pour le Changement, à Lubumbashi, a été dispersée par la police dans les périphéries de Kalebuka, commune annexe .

Alors que les militants d’Ensemble étaient déjà sur place dans une concession privée à Kalebuka pour assister à la présentation des candidats retenus par la plateforme de Moïse Katumbi, la police a débarqué et interdit tout regroupement. Déçu, Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza, coordonnateur de la plateforme Ensemble/Grand Katanga, n'a pas pu accéder au lieu de la réunion.

«Non seulement que j'ai été empêché, j'ai aussi vu mon véhicule être attaqué par la police, des menaces sur ma personne; et cette police me dit qu'elle a les ordres de ne pas me laisser passer pour aller au lieu de la manifestation d’Ensemble. En tout cas, il ne devait s'agir que de la présentation de nos candidats retenus sur les listes définitives de la CENI. On nous interdit de nous réunir ici à Lubumbashi alors qu'il y a une délégation du FCC qui a séjourné à Lubumbashi avec des manifestations publiques partout pour vendre l'image de leur candidat. Pourquoi tremblent-ils à tout moment qu'on veut faire des sorties ? Ce pays n'appartient pas seulement au FCC, mais il est à nous tous», a dit à ACTUALITE.CD Kyungu wa Kumwanza .

Le coordonnateur d’Ensemble dans l'espace Katanga remet en cause le rôle de la police face aux enjeux politiques.

«La police ne peut pas être apolitique avec le régime actuel. A vous de voir ce qu'elle est en train de faire face aux manifestations de l'opposition, spécialement ici, à Lubumbashi. Tant que ce régime, qui tient à tout prix à se maintenir au pouvoir, reste en place, la police ne pourra pas être apolitique. Notre police est en train de devenir une véritable section du FCC », a ajouté Kyungu wa Kumwanza .

C'est la deuxième activité de la plateforme soutenant la candidature de Katumbi à Lubumbashi à être interdite. Des interdictions justifiées, d’après le maire de la ville cuprifère, Robert Lubaba Buluma, par l'inopportunité d'autoriser les manifestations pré-électorales avant la CENI dans son entité.

José Mukendi