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RDC : Amnistie International demande l’abandon des charges contre les 5 militants de Filimbi et leur libération
Femme
- Politique
- Lundi 27 août 2018 - 16:34
Amnisty International a demandé ce lundi 27 août 2018, l’abandon des charges qui pèsent sur les cinq militants du mouvement citoyen Filimbi contre qui, le ministère public a requis 3 ans de prison ferme. L’ONG demande aussi leur libération “immédiate et sans conditions”.
La demande d’Amnisty International intervient alors que les juges doivent se prononcer en principe ce lundi sur la peine contre les militants Grâce Tshiunza, Mino Bopomi, Cédric Kalonji, Carbone Beni et Palmer Kabeya, accusés “d’outrage au chef d’Etat, la publication des écrits subversifs et l’incitation à la désobéissance civile”.
« Le fait de promouvoir une manifestation pacifique et d’encourager d’autres personnes à y participer n’est pas un crime, par conséquent toutes les charges retenues contre ces militants doivent être abandonnées et le groupe doit être libéré », a déclaré Jean-Mobert Senga, chercheur d’Amnisty International sur la République démocratique du Congo.
Dans une déclaration commune ce lundi, 7 mouvements citoyens, (Cocorico-RDC, Compte à rebours, Ekoki, Eccha-RDC, Forum Citoyens, Il est temps et Lucha) ont rejeté les accusations en charge de leurs camarades et demandent leur acquittement de toutes les charges.
“Nous ne pouvons comprendre le sens infondé des accusations dans le chef de nos camarades. Comment peut-on outrager un chef en lui demandant de respecter la loi fondamentale dont il est garant et a l’obligation de respecter ? Est-il possible de faire des écrits subversifs pour demander aux citoyens de faire une manifestation pacifique ? Messieurs les juges, les 5 activistes de mouvement Filimbi ne méritent que d’être acquittés de toutes les charges qui pèsent sur eux”, ont-ils déclaré.
Arrêtés en décembre 2017 alors qu’ils sensibilisaient pour la marche initiée par le Comité Laïc de Coordination (CLC), les 5 militants de Filimbi ont été inculpé le 16 juin et transférés à la prison de Makala.
Auguy Mudiayi
