RDC : Mvuemba « déçu » de la dernière session extraordinaire à l’assemblée nationale

<b>Clôturée le 19 juillet dernier, la session parlementaire extraordinaire suscite des critiques dans le rang de l’opposition car les matières inscrites à l’ordre du jour n’ont pas été épuisées. Pour le député national Jean Claude Mvuemba, la session parlementaire n’a été qu’une perte de trop pour la République.</b>

Jean Claude Mvuemba se dit « déçu » de la dernière session extraordinaire qui, selon lui, n’a profité qu’au chef de l’Etat qui a prononcé son discours sur l’état de la nation devant les deux chambres du parlement, réunies en congrès.

<i>«C’est une déception. La session extraordinaire ne nous a rien amené, au contraire elle a coûté encore plus cher au peuple congolais. On peut symboliser en deux : le congrès de Monsieur Kabila ainsi que le fameux projet de loi [Ndlr :  sur le statut des anciens chefs d’Etat élus] que certains kabilistes voulaient en profiter pour être au-dessus de tout »</i>, a-t-il dit à ACTUALITE.CD.

La loi portant statut des anciens chefs d’Etat élus, qui figurait à l’ordre du jour de cette session, a pourtant été votée bien qu’élargie par l’assemblée nationale aux présidents de deux chambres du parlement. Cela contrairement à la volonté des sénateurs qui voulaient qu’elle reste exclusive aux anciens présidents de la République élus.

Le discours de Joseph Kabila était la dernière « matière » à l’ordre du jour de la session parlementaire. Mais pour Mvuemba qui est également président du MPCR, « <em>Kabila aurait dû tenir une conférence de presse ailleurs ou carrément aller à la RTNC</em> ».

Inscrit à l’ordre du jour de la session, la possibilité du remplacement du délégué de l’UDPS à la CENI, Jean Pierre Kalamba n’a pas été traitée.

<i>«Le cas de Kalamba [rapporteur de la CENI] c’est une histoire du PPRD. Messieurs Minaku, Bashengezi et Nangaa ne veulent pas que l’UDPS puissent rentrer dans ses droits parce que ce sont eux qui l’ont manipulé et continué à le manipuler »</i>, a tranché l’élu de Kasangulu.

<i>«Il nous faut vivement l’alternance et de nouvelles institutions pour aller de l’avant. Le plus vite possible que cette législature se termine serait mieux pour le peuple congolais »</i>, a conclu Jean-Claude Mvuemba.

Prévue aussi au cours de la session extraordinaire, le parlement réuni en congrès a tout de même désigné le sénateur Mungulu T’apangane comme son délégué à la Cour constitutionnelle.

La loi portant sur les défenseurs des droits humains inscrite à l’ordre du jour, quant à elle, n’a pas été votée au cours de ce rendez-vous parlementaire.

<b>Patrick Maki</b>

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