<b>L’ONG Human Rights Watch (HRW) s’est alarmée ce vendredi 29 juin 2018 du silence de Joseph Kabila qui n’a toujours pas déclaré publiquement qu’il ne sera pas candidat aux élections de cette année. </b>
Selon HRW, le silence de l’actuel chef de l’Etat ne fait que renforcer le risque de violences à quelques cinq mois des élections.
<i>«Il y a toujours beaucoup d’incertitudes quant à savoir si le Président Kabila va se retirer en accord avec la Constitution, et permettre un scrutin crédible qui marquerait la première transition démocratique en RD Congo depuis son indépendance. Si Kabila ne le fait pas, cela renforcera le risque de violences et d’instabilité à grande échelle, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour toute la région»</i>, a déclaré Ida Sawyer, directrice pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch.
Arrivé fin mandat depuis décembre 2016, Joseph Kabila a déjà déclaré que son sort est <i>«réglé par la constitution»</i>.
Les élections sont théoriquement prévues le 23 décembre 2018. Mais plusieurs questions dont l’usage ou non de la machine à voter, le fichier électoral divisent les parties prenantes au processus électoral.
En mai, les évêques de la CENCO avaient jugé «graves» les appels à une candidature de Joseph Kabila aux prochaines élections. <i>«Ces appels à un nouveau mandat contraire à la constitution et à l’accord de la Saint-Sylvestre peuvent déboucher sur des violences préjudiciables pour la paix et la stabilité du pays»</i>, avaient fait savoir les évêques.
<b>Patrick Maki</b>