<b>La Cour pénale internationale (CPI) reconnaît avoir commis des erreurs dans l'arrêt rendu contre Jean Pierre Bemba en première instance III, le 21 mars 2016.</b>
Dans son communiqué de presse après l’acquittement de l’ancien vice-président de la République congolais, pour les charges de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, la CPI évoque deux erreurs à deux égards importants dans la condamnation de Bemba, à 18 ans de prison :
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<li>-<em> Elle avait condamné à tort M. Bemba pour des actes criminels spécifiques qui étaient en dehors de la portée des charges telles que confirmées ; et</em></li>
<li><em>- Lorsqu'elle a examiné la question de savoir si Jean‑Pierre Bemba avait pris toutes les mesures nécessaires et raisonnables pour empêcher, réprimer ou punir la commission par ses subordonnés des autres crimes relevant de l'affaire, la Chambre de première instance a commis un certain nombre d'erreurs graves. Plus spécifiquement, la Chambre de première instance a commis une erreur dans son évaluation des motivations de M. Bemba ainsi que des mesures qu'il aurait pu prendre compte tenu des restrictions auxquelles il devait faire face, en tant que chef militaire éloigné de ses troupes déployées à l'étranger, pour enquêter sur les crimes et en poursuivre les auteurs ; de la question de savoir si Jean‑Pierre Bemba avait entrepris des démarches pour renvoyer les allégations de crimes devant les autorités de RCA ; et s'il avait intentionnellement limité le mandat des commissions et des enquêtes qu'il avait mises en place. En outre, de l'avis de la majorité de la Chambre d'appel, il y avait un écart entre le nombre limité de crimes entrant dans le cadre de l'affaire dont M. Bemba a été tenu responsable et l'évaluation par la Chambre de première instance des mesures que l'intéressé aurait dû prendre.</em></li>
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Cependant, le communiqué de la Cour précise que Jean‑Pierre Bemba demeurera en détention eu égard à une autre affaire dans laquelle il a été déclaré coupable d'atteintes à l'administration de la justice, dans l'attente d'une décision de la Chambre de première instance VII dans l'affaire en question.
Jean-Pierre Bemba Gombo a été déclaré coupable de deux chefs de crimes contre l'humanité (meurtre et viol) et de trois chefs de crimes de guerre (meurtre, viol et pillage). Ces crimes ont été commis lors de l'opération menée en République Centrafricaine (RCA) du 26 octobre 2002 ou vers cette date jusqu'au 15 mars 2003 par un contingent du Mouvement de Libération du Congo (MLC).
<b>Patrick Maki</b>