RDC : F. Tshisekedi et Muzito insistent sur une présidentielle sans Kabila ni machine à voter

L’ancien Premier ministre Adolphe Muzito a rencontré Félix Tshisekedi, président de l’UDPS et du Rassemblement, à Bruxelles. <span style="font-weight: 400;">Dans un communiqué conjoint signé le samedi 2 juin 2018, les deux hommes ont réaffirmé leur opposition notamment à un nouveau mandat pour Joseph Kabila. </span>

<span style="font-weight: 400;">"<em>Le rejet d'un troisième mandat de monsieur Joseph Kabila, conformément aux principes constitutionnels tels que repris dans l'Accord de la Saint-Sylvestre, exigeons la tenue des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales en une seule séquence le 23 décembre 2018, telles que prévues par le calendrier électoral accepté par toutes les parties, le rejet de la machine à voter que tente d'imposer la Ceni comme une manœuvre destinée à tricher, la restructuration de la Ceni avec l'objectif de la rendre impartiale et au service de la démocratie, d’élaguer du fichier électoral, tous les cas des électeurs douteux relevés par la mission d'audit, l'application des mesures de décrispation politique telles que prévues par l'accord de la Saint Sylvestre, l'implication effective de toutes les parties prenantes au processus électoral pour assurer sa crédibilité, la sécurisation des acteurs politiques pendant toute la période préélectorale et postélectoral",</em> disent Adolphe Muzito et Félix Tshisekedi dans le communiqué. </span><span style="font-weight: 400;">
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Candidat déclaré à la prochaine présidentielle, Muzito dresse un bilan négatif de la gouvernance de Kabila.

<em>« Je considère que le Congo n’est pas un pays à développer mais à construire. Nous sommes un « non pays », un « non Etat ». Pour construire, il va d’abord falloir établir un diagnostic sur l’état réel du Congo. Nous avons l’avantage d’atteindre un PIB de 40 milliards de dollars, pour seulement 6 milliards de dettes, ce qui laisse une marge considérable pour financer les infrastructures que nous n’avons pas, et permettre à l’Etat congolais de se doter d’une armée, d’une police, d’un système judiciaire aujourd’hui inexistant, financer la santé, l’enseignement… »,</em> déclarait-il dans une interview accordée au journal français l’Humanité le 25 mai dernier.

Aussi, il s’est rapproché d’autres mouvements de l’opposition contrairement à la position défendue par le directoire de son parti qui est toujours en alliance avec la Majorité présidentielle.

<em>« C’est vrai qu’il y a des divergences au sein du Palu, certains voudraient soutenir Joseph Kabila ou son successeur désigné, mais je ne suis pas de cet avis. Cette position est selon moi intenable car le peuple ne veut absolument pas d’un nouveau mandat de Kabila, par principe et à cause de son bilan catastrophique. Mais nous sommes un parti de masse, et la décision appartient à la masse. Quand celle-ci aura tranché, la situation sera clarifiée »,</em> avait-il ajouté.