<b>Le vice-Premier ministre chargé des Affaires étrangères et de l'Intégration régionale, Léonard She Okitundu, a reçu, ce samedi 26 mai, les représentants diplomatiques, accrédités à Kinshasa, de la République Française, du Rwanda et de l’Angola.</b>
D’après des sources proches du ministère, il s'agissait d'une «<em>demande de clarification et d’explication</em>» formulée par le gouvernement congolais aux trois pays convoqués. Cela fait suite aux propos tenus le 23 mai par le président français, Emmanuel Macron, lors de la conférence de presse en marge de sa rencontre avec le président rwandais, Paul Kagame.
<em>"Nous avons aussi évoqué la situation en République démocratique du Congo, la position de l'Union africaine et des pays de la région est pour moi essentielle. J'y suis très attaché, et je peux dire ici que nous partageons constamment analyse et position et que la France soutient l'initiative prise par le président de l'Union africaine en lien étroit avec le président angolais"</em>, avait déclaré E. Macron.
Pour Kinshasa, cette “initiative”, annoncée depuis Paris par le président français en présence de Paul Kagame et soutenue par Luanda, reste non élucidée. Alors que la dernière contrainte institutionnelle vers les élections prévues le 23 décembre 2018 a été levée par la promulgation de la loi portant répartition des sièges par le président Joseph Kabila. Des avancées majeures saluées tant par l’ONU - dans le dernier briefing du Conseil de Sécurité sur la RDC - que par le Sommet de la Double Troïka de la SADC, soutient le gouvernement congolais.
“<i>Quelle serait cette nouvelle initiative de Kigali-Luanda parrainée par Paris ?</i>”, s’interroge Kinshasa auprès des ambassadeurs convoqués.
A travers ce geste, indiquent les sources diplomatiques, Kinshasa démontre une fois de plus qu’elle ne transigera aucunement sur sa souveraineté et tient à rappeler aux partenaires internationaux, le respect scrupuleux des grands principes du droit international que sont l’égalité souveraine et la non-ingérence dans les affaires internes des États.
<b>Rachel Kitsita</b>