<b>Le bilan de l’attaque du village de Matopolo en territoire de Mweka (Kasaï) la nuit de dimanche par des hommes armés s’est alourdi. Il est passé de sept à huit morts et 19 blessés graves. </b>
Ce sont les responsables de l'hôpital général de Kakenge qui ont communiqué le nouveau bilan après le décès de l’un des blessés.
<b>Témoignage du curé de la paroisse Christ Roi de Kakenge </b>
<i>“Je me trouvais à Nkinda où j'avais dit la messe le dimanche dans la journée. Vers 3 heures du matin du lundi 21 mai 2018, j'ai été réveillé en catastrophe par les chrétiens qui m'ont dit que des hommes armés tuaient les habitants de Matopolo à côté de Nkinda et qu'ils avançaient. J'ai quitté nuitamment sur une moto jusqu'à Kakenge. Dieu merci, je suis arrivé. Armés des machettes et des fusils de chasse calibre 12, ils (Ndlr: assaillants ) étaient nombreux. Ils avaient aussi des lampes torches qui leur permettaient de voir les personnes à tuer”</i>, a décrit l'abbé Wilfrid Imboyo, curé de la paroisse Christ Roi de Kakenge.
Une source sécuritaire indique que l'administrateur du territoire de Mweka et les membres du conseil de sécurité sont en route pour Matopolo pour inhumer les corps des personnes tuées.
Dans la nuit du dimanche au lundi dernier, des hommes armés présentés par des sources de l'armée comme miliciens du chef coutumier Kalamba Dilondo ont fait incursion dans la localité de Matopolo où ils ont tué des civils.
Le chef coutumier Kalamba Dilondo avait été arrêté au mois de mars par l'armée suite aux attaques meurtrières à Kakenge attribuées aux miliciens qu’il dirige. Il a été libéré début mai et raccompagné dans son village par le gouverneur du Kasaï, Marc Manyanga à bord d'un hélicoptère de la MONUSCO.
<b>Sosthène Kambidi</b>