Lutte contre le rapt à Kinshasa: Les chauffeurs dénoncent les tracasseries de la police pendant le contrôle des véhicules

<b><i>Les chauffeurs des taxis, communément appelés “ketch”, se plaignent des “tracasseries” routières dont ils sont victimes depuis le début de vastes contrôles, lundi 14 mai, de leurs véhicules par la Police Nationale Congolaise (PNC), dans le cadre de la lutte contre la criminalité et les enlèvements dans la capitale.
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Certains chauffeurs se sont confiés à ACTUALITE.CD et affirment que les policiers transforment le contrôle au rançonnage.

<i>“Je suis indigné par le comportement de certains policiers qui ne s'arrêtent pas au contrôle,  mais vont jusqu'à demander de l'argent, ce qui est anormal. Il y a de ceux-là qui commencent le contrôle bien avant l'heure prévue (16 heures)”</i>, s’alarme Michel.

Mais les autorités affirment que la mesure vise simplement à lutter contre la criminalité qui refait surface à Kinshasa.

<i>“C'est une mesure prise par la Police pour lutter contre la recrudescence de la criminalité particulièrement à Kinshasa, notamment le phénomène lié au rapt ou enlèvement des citoyens au moyen de ces véhicules”</i>, stipule le communiqué de la Police Nationale Congolaise.

La décision a été prise alors que le prix du transport a été revu à la hausse. Ce pousse certains chauffeurs à pratiquer le phénomène “demi-terrain” qui consiste à faire la moitié de la course prévue.

<i>“Je me demande pourquoi il y a de policiers dans les différents arrêts de bus pour ce contrôle.</i>

<i> Certains chauffeurs optent pour le 'demi-terrain simplement pour éviter ces tracasseries et cela rend le transport en commun difficile”</i>, témoigne un autre taximan.

Dans son communiqué, le Commissaire général de la PNC instruit tous les commissaires provinciaux ainsi que les commandants des formations nationales spécialisées, de procéder à l'interdiction de circulation de tout véhicule sans plaque d'immatriculation, avec plaque voilée ou non conforme, à vitres fumées ou teintées pour les véhicules affectés au transport en commun.

Le contrôle des véhicules pour contre la criminalité intervient deux semaines après la fin du contrôle technique le 30 avril dernier. Ce dernier dont le bilan n’a pas encore été rendu public par les autorités avait causé difficile le transport en commun dans la capitale.

<b>Cynthia Basele/stagiaire UPN</b>