<b>La levée de la dépouille de Rossy Mukendi, ce vendredi 18 mai de la morgue de l'hôpital général provincial de référence de Kinshasa, a été “mouvementée”. Une centaine d’activistes et militants des mouvements citoyens ainsi que des membres de famille du défunt ont accompagné le cortège funéraire dans une douleur perceptible.</b>
Des scènes de pleurs ont été observées à la sortie du corps de la morgue de cet établissement hospitalier. La foule massée autour du cortège a été encadrée par deux jeeps de la police nationale congolaise.
Parti de la morgue (Gombe) autour de 11h00', le cortège est arrivé à 12h15' à ASSANEF, dans la commune de Lingwala. C’était sous une pluie de chansons en hommage à Rossy Mukendi, entonnées par des militants qui ont arboré, pour la circonstance, des t-shirts à l'effigie du défunt.
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Les membres des mouvements Filimbi, Balai citoyen, Lutte pour le changement (LUCHA), les Congolais Debout, Cocorico, Eccha, Collectif 2016 étaient présents. C’est également eux qui ont d’une certaine manière assuré la sécurité au lieu de l’exposition du corps du défunt. En diagonale, quelques éléments de la police ont été visibles dans l’enceinte de la Maison communale de Lingwala.
<b>Témoignages des compagnons de Rossy </b>
<i>“Rossy a lutté pour beaucoup de choses et c’est depuis longtemps. Il sortait avec son mégaphone pour crier au changement quand rien ne marchait dans la commune (Ndlr Ngaba)”, a </i>témoigné un activiste du mouvement Filimbi qui regrette, par ailleurs, que les autorités aient qualifié Rossy Mukendi de “fauteur de troubles”.
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“<i>Il aimait une lutte non violente, il ne faisait que l'éveil de la conscience. Il aimait son pays. Nous sommes venus rendre hommage à notre héros qui était tombé sur le champ de bataille. Pour nous, Rossy n’est pas mort”, </i>lâche un autre du même mouvement citoyen.
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<i>“Rossy n’était pas un kuluna (délinquant). Il était un sportif professionnel, assistant d’Université. Il est une référence pour la jeunesse congolaise. Il est mort physiquement mais son esprit est en train de faire peur (…) On est en train de se battre pour la lutte non violente et démocrate de Rossy qui a été un intellectuel avec plusieurs ouvrages publiés”, </i>rappelle pour sa part un activiste sur un ton ferme.
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Rossy Mukendi Tshimanga a été tué par balle à la paroisse Saint-Benoît de Lemba, lors de la répression de la marche organisé par le Comité Laïc Catholique, le 25 février 2018.
Avant son enterrement ce samedi 19 mai à la nécropole Entre Terre et Ciel, dans la commune de la Nsele, une messe sera célébrée en sa mémoire à la cathédrale Notre Dame du Congo par le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya.
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<b>Fonseca Mansianga</b>