<b>Le dernier gouverneur de l’ancienne province de Bandundu, Jean Kamisendu Kutuka, accuse le commissaire provincial de la police ville de Kinshasa, Sylvano Kasongo, de l’avoir déguerpi d’une maison de location de l’État pour ensuite s’en approprier.</b>
Dans une lettre à l'auditeur général près la Haute Cour Militaire, le dernier gouverneur de l'ancienne province de Bandundu, Jean Kamisendu Kutuka, accuse le commissaire provincial ville de Kinshasa Sylavano Kasongo de l’avoir déguerpi illégalement de sa résidence de location, située sur l'avenue Flamboyant, dans la commune de Gombe, à Kinshasa.
“<em>Tour au tour les 24 et 28 avril 2018, le général Kasongo usant de l'influence liée à ses fonctions s'est investi à défier la justice congolaise en se plaçant au-dessus de la loi au point de jeter dehors mes effets au mépris total du jugement rendu sous RC 115.691 et ainsi m'éjecter brutalement. Je signale que dans ses excès, le général surzélé a instrumentalisé ses troupes à détenir durant deux jours en son office, mon jeune frère où il lui a été imposé une sanction arbitraire à défaut de moi-même visé en représailles</em>", explique Jean Kamisendu.
En effet, Jean Kamisendu est locataire de l'État congolais depuis 1997. D'après ses avocats, le contrat a été revisité deux fois en 2007 et 2014 et Jean Kamisendu n'accuse aucun retard de paiement.
“<em>Jean Kamisendu a fait l'objet d'un déguerpissement par une simple sommation administrative du bourgmestre de la commune de la Gombe et donc illégalement, en date du 26 février 2018. Réagissant à cette sommation, Mr Kamisendu a démontré que cette procédure non seulement illégale,mais plus encore qu'il était en règle de paiement des loyers et son contrat avec la RDC est encore en cours de validité car non résilié. En même temps, il va saisir le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe le 23/02/2018 sous RC 115.691,qui va être prononcé en date 9/04/2018 par un jugement avant dire droit suspendant le déguerpissement opéré par le bourgmestre</em>”, disent les avocats ce lundi 7 mai 2018 en conférence de presse.
La résidence est actuellement occupée par Sylvano Kasongo, chef de la police, qui rejette en bloc toutes les accusations de Jean Kamisendu.
“<em>Le bailleur c'est l’État. Si l’État déloge après avoir résilié le contrat, quel est le problème ? Kamisendu était locateur de l'État. Le ministère de l'Habitat (Kokonyangi) a résilié le contrat avec lui après 21 ans d'occupation et m'a attribué cette résidence comme locataire, quel est le problème ? Il a été déguerpi depuis le mois de février. Cette maison appartient à l’État et ce n'est pas la première fois que l'Etat résilie le contrat. Je peux d'ailleurs l'accuser pour destruction méchante. Il a tout cassé là-bas dans cette résidence, même les cuves. Et lui Kamisendu voulait spolier cette maison, il connaît le problème qu'il a fait à la police. Le jugement avant dire droit dont il parle a été attaqué par le ministère de l'Habitat. Pourquoi il ne vient pas me déguerpir et il va vers les médias. Il ne doit pas oublier que tout ce qu'il a aujourd'hui c'est grâce au gouvernement ici. Il ne peut pas commencer à salir la main qui l’a fait manger. Il était qui, il avait quoi pour avoir tout ce qu'il a aujourd'hui ? Il veut que nous puissions ouvrir la boîte de pandore</em>”, a réagi Sylvano Kasongo, ce lundi 7 mai 2018, à ACTUALITE.CD<b>
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</b><b>Stanys Bujakera Tshiamala</b>