<b>L’accord de paix signé en janvier 2008 par les groupes armés et le gouvernement congolais pour la cessation des hostilités dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu a totalisé dix ans. Vendredi, les travaux d’évaluation dudit accord se sont clôturés à Goma. </b>
Après quatre jours des travaux, les délégués de Kinshasa, Ituri, Nord et Sud-Kivu ont conclu que des avancées significatives ont marqué la mise en oeuvre dudit accord.
<i>“Les groupes armés qui étaient actifs en 2008 ne sont plus les mêmes aujourd'hui. Un seul groupe en 2008 était plus dangereux et plus mauvais que les 100 groupes actuels. Et ça, c'est une réalité. Nous devons nous serrer les coudes, éviter les raisonnements pessimistes et essayer d’aller de l’avant”</i>, a déclaré Eugène Serufuli, ministre national des Affaires Sociales.
2007-2008, années pendant lesquelles le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Laurent Nkunda menait sa rébellion dans le Nord-Kivu contre le pouvoir. Certains mouvements armés de l’époque ont été mués en partis politiques en vertu de l’accord signé.
“<i>Ce qu'on voit aujourd'hui, c'est une autre manifestation d'autres acteurs. Donc, il faut une autre lecture par rapport à la résurgence des groupes armés actuels. Ce qui montre que la conférence qui avait été convoquée par le président de la République à cette époque-là avait atteint ses objectifs”,</i> s’est réjoui Julien Paluku, gouverneur du Nord-Kivu.
Le 23 janvier 2008, en présence notamment du président Joseph Kabila et des diplomates accrédités à Kinshasa, tous les groupes armés congolais avaient signé un «<em>acte d’engagement</em>» pour une cessation des hostilités dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
<b>Jonathan Kombi</b>