Une messe d’action de grâce a été dite ce vendredi 16 mars en la Cathédrale Notre-Dame du Congo de Kinshasa en mémoire des victimes de la marche organisée par le Comité Laïc de Coordination (CLC) et réprimée par la police, le 25 février.
Pendant cette célébration eucharistique, l'officiant du jour, l’abbé Jean-Marie Konde, aumônier des artistes pour l'archidiocèse de Kinshasa, a insisté que les chrétiens ne sont pas les ennemis des dirigeants.
<em>"Nous ne sommes pas ennemis, nous sommes tous citoyens de ce pays. Pourquoi continuerons-nous à nous entre-tuer (...) ? Que chacun en ce qui le concerne s'engage pour le bien-être du pays. Cessons de nous entre-tuer, travaillons la main dans la main, dans l'amour du Congo"</em>, a-t-il lancé.
Il a, par ailleurs, démontré que les chrétiens sont actuellement considérés par <em>"ceux qui dirigent"</em> comme des <em>"dérangeurs".</em>
<em>"Le chrétien est un dérangeur de ceux qui veulent vivre pour leur propre intérêt (...) tout appel à la conscience devient un danger pour les chrétiens qui réclament la justice et la démocratie", </em>a-t-il ajouté.
Dans cette Cathédrale, à moitié vide, étaient présents de centaines d'anonymes, quelques cadres de l’opposition et les membres de la famille de Rossy Mukendi notamment sa veuve.
On rappelle que Rossy Mukendi était le seul manifestant tué lors de la marche du 25 février, à Kinshasa.
<strong>Christine Tshibuyi</strong>