Le Rassemblement accuse le SG de l'ONU "d'épouser le langage des kabilistes"  

Dans un mémorandum signé le mercredi 14 mars dernier par Félix Tshisekedi à l'intention du secrétaire général de l'ONU, le Rassemblement fustige le dernier rapport d'Antonio Guteress sur la situation en République démocratique du Congo et exprime des regrets.

Pour le Rassemblement, les allégations du secrétaire général de l'ONU, dénonçant le manque d'engagement de l'opposition à la résolution de la crise politique dans le pays, "<em>épousent</em>" tout simplement la position des "kabilistes". Le Rassemblement dit également son regret au sujet de la non-condamnation, par le SG de l'ONU, de la "<em>milice</em>" du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie), appelée "<em>bérets rouges</em>" qui avaient  assiégé l'église catholique le 24 février dernier.

"<em>Nous réfutons votre allégation disant "Je demeure préoccupé par l'absence d'un engagement constructif de la part de certains dirigeants de l'opposition au processus politique et électoral".... Il est curieux de constater que vous épousez le langage simpliste des kabilistes. Vous vous réjouissez de la mise à jour du fichier électoral avec plus de 46 millions d'électeurs mais vous ne faites pas état de la préoccupation des membres de l'opposition qui estiment que ce fichier n'est pas fiable. Enfin, c’est avec regret que nous constatons que votre rapport ne fait pas état des milices de PPRD, les bérets rouges, formés au Burundi, qui, au vu et au su de tous, avaient envahi les églises, lieux sacrés, la veille de manifestation du 25 février 2018. Nous avons effectivement du mal à le comprendre.</em>" dit le Rassemblement dans son mémorandum.

Le secrétaire général des Nations Unies avait salué le 10 mars dernier "<em>des progrès dans la mise en œuvre du calendrier électoral</em>".

Dans son rapport sur la RDC, à l'occasion des discussions sur le renouvellement du mandat de la Monusco, Antonio Guteress avait également condamné l'interdiction des manifestations publiques par les autorités.

<strong>Stanys Bujakera</strong>

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