RDC : Plus de 40.000 congolais ont fui l’Ituri pour se réfugier en Ouganda 

Depuis le début du mois de janvier, plus de 42 000 réfugiés congolais, ont débarqué sur les côtes ougandaises du Lac Albert. Ils fuient les violences dans l’Ituri, <em>"</em><em>s’entassant dans des barques de pêche et des canots surpeuplés pour traverser le lac Albert. Le voyage pour atteindre l'Ouganda prend entre six et dix heures, et il a été rapporté que des réfugiés se sont noyés après que leur barque a chaviré",</em> note MSF.

<em>« Les nouveaux arrivants nous parlent d'attaques pendant la nuit. Un petit nombre d'entre eux ont des plaies et des coupures profondes. Beaucoup arrivent traumatisés et épuisés, avec des enfants malades. Ceux qui utilisaient de petits canots ont parfois dû pagayer pendant près de trois jours pour arriver en sécurité ici »,</em> explique Ahmad Mahat, coordinateur MSF en Ouganda.

L’organisation humanitaire explique que ces violences entre les communautés ont éclaté dans la province de l'Ituri, en décembre 2017.

<em>« Celles-ci se sont intensifiées en février, avec des combats dans le territoire de Djugu. Des maisons ont été incendiées, des personnes ont été tuées et des dizaines de milliers d'autres ont fui leurs maisons en quête de sécurité. Beaucoup de déplacés ont pris le chemin du sud vers Bunia, tandis que d'autres se sont dirigées vers le nord pour Mahagi. Nombre d’entre eux restent toutefois dans des zones encore inaccessibles aux organisations humanitaires »,</em> relate MSF dans une note de presse.

Médecins Sans Frontières regrette également les conditions difficiles d’accueil en Ouganda.

<em>« Au cours des deux dernières semaines, plus de 40 000 Congolais ont payé la traversée du lac Albert pour rejoindre l’Ouganda. Ils ont trouvé à leur arrivée des conditions désastreuses, avec les structures en place pour les accueillir débordées par l’afflux. Dans le district de Hoima où la plupart des réfugiés sont arrivés, les autorités sanitaires ougandaises ont confirmé le 23 février une épidémie de choléra affectant les communautés déplacées et locales »,</em> ajoute MSF qui travaille sur les deux rives du lac et offre une assistance médicale humanitaire à ceux qui en ont besoin.