Nord-Kivu : Les rebelles sud-soudanais manquent de “papiers” pour leur rapatriement (MONUSCO)

La MONUSCO a réagi ce jeudi 1er février au soulèvement des ex-rebelles sud-soudanais campés à Munigi, près de Goma, en territoire de Nyiragongo (Nord Kivu).

Selon le chef de bureau de la Monusco à Goma, Daniel Rwiz, la manifestation de mercredi est née d’une contestation de la part de certains anciens rebelles qui s’opposent à leur rapatriement au Soudan du Sud.

<i>"Il y a un groupe d’entre eux qui a décidé de quitter le camp pour retourner au pays et le reste du groupe a essayé de les en empêcher. C’était un problème interne entre eux Sud-soudanais. Evidemment comme ils sont sous notre responsabilité, on a dû intervenir pour éviter le pire. A un certain moment, ils ont même caillassé des véhicules qui passaient sur la route et on est intervenu avec l’aide de la Police nationale congolaise et ça s’est vite arrêté"</i>, a dit Daniel Rwiz, chef de bureau de la Monusco à Goma, lors d’un point de presse.

Les voix continuent de s’élever contre la présence de ces combattants de l’ancien vice-président du Soudan du Sud, Rieck Machar. La Monusco évoque l’obstacle majeur au processus de leur délocalisation : "manque de papiers".

<i>“L’obstacle pour leur départ, c'est qu'ils sont arrivés sans document, sans papiers. Donc, c'est le temps pour eux de récupérer leurs documents en tenant compte qu'ils sont en opposition avec leur gouvernement. Donc, ils ont des difficultés d’accéder aux services de l’Etat. Dès qu'ils obtiennent leurs documents, ils partiront"</i>, rassure Rwiz.

La Monusco a amorcé depuis plusieurs mois le processus de délocalisation de ces anciens combattants vers d’autres pays de la région. Daniel Rwiz parle d’environ 300 sujets sud-soudanais déjà partis du Nord-Kivu.

<i>"Je peux vous confirmer qu'il y a presque 300 qui sont déjà partis depuis qu'ils sont arrivés (...) Au début, il y en avait aussi à Dungu. Il en reste de l’ordre de 350 encore”</i>.

Mercredi, les ex-rebelles cartonnés à Munigi, près de la base de la MONUSCO, ont manifesté pour protester contre leur rapatriement à Juba, capitale du Soudan du Sud, et réclamaient également leur délocalisation de Munigi.

<b>Jonathan Kombi</b>

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