L’ONG la Voix des Sans Voix (VSV) accuse l’État congolais de « confisquer » les corps des personnes tuées lors de la marche organisée le 21 janvier par le Comité Laïc de Coordination (CLC), en RDC.
Au cours d’une conférence de presse ce mardi 31 janvier 2018, la VSV demande aux autorités de restituer les corps des victimes pour un enterrement «digne».
<i>«Nous sommes parvenus à identifier avec exactitude, noms et adresses six personnes qui ont été tuées par balles. Les corps des personnes tuées ont été acheminés dans différentes morgues par les membres des familles sont à ce jour confisqués par l’État. Les membres des familles sont désespérés parce qu’ils n’ont plus accès aux corps qu’eux-mêmes ont déposés dans les différentes morgues. C’est pour cela que nous en appelons à l’État congolais qui a failli à la mission de protéger ces personnes de leur vivant, de restituer les corps des victimes à leurs familles pour un enterrement digne»,</i> a dit Rostin Makenta, secrétaire exécutif de VSV.
Selon la VSV, les membres des familles sont interdits d’accès aux différentes morgues pour embaumer les corps des victimes. L’ONG de défense des droits de l’homme dit redouter la putréfaction des corps à travers les différentes morgues.
<i>«Jusqu’aujourd’hui nous avons des plaintes des membres des familles. D’ailleurs, il y a des familles qui ont témoigné qu’elles n’ont plus accès aux corps dans différentes morgues. Chaque fois qu’elles s’y rendent, on leur oppose de ne pas voir les corps et moins encore d’embaumer ces corps. Nous craignons que les corps non embaumés par les membres des familles puissent connaître la putréfaction et qu’ils ne soient pas enterrés par leurs membres des familles », </i>ajoute le secrétaire exécutif de la Voix des Sans Voix.
Le bilan de la répression de la marche des chrétiens catholiques s’est alourdi à 7 morts après que l’une des victimes par balles a succombé mardi de ses blessures à l’Hôpital général provincial de référence de Kinshasa (ex-Mama Yemo).
<b>Patrick Maki</b>