RDC : A Masisi, les transporteurs ont décidé d'entretenir la RN4 à la place de l'État

<span style="font-weight: 400;">Les transporteurs opérant sur l'axe Sake-Masisi de la route nationale numéro 4 (RN4), actuellement en état de délabrement très avancé, ont décidé de mettre eux-mêmes la main à l’ouvrage en mobilisant ce lundi 29 janvier une cinquantaine de camions remplis de pierres et du sable qu’ils ont déversé sur le tronçon, long de plus de 50 km.</span>

<span style="font-weight: 400;"> Selon Nsengiyumva Ntoro, président de l’Association des transporteurs de l'axe Sake-Masisi, Ils ont décidé de se prendre en charge après de nombreuses souffrances causées par l’état de déliquescence de la route dans ce secteur. </span><i><span style="font-weight: 400;">"Nous sommes obligés de passer nuit en cours de route suite aux bourbiers qui s'y trouvent. Nos engins sont endommagés. D'autres connaissent des accidents à cause du mauvais état de la route"</span></i><span style="font-weight: 400;">, s'exclame-t-il-il. </span>

<i><span style="font-weight: 400;">"Nous commençons à remplir ces bourbiers à partir de Mushaki. Nous allons poursuivre jusqu'au bureau du village Matanda avant d'atteindre Osso parce que l'axe qui suit cette rivière est plus ou moins praticable. Nous exécuterons ces travaux une fois par semaine jusqu'à ce que nous allons parvenir à boucher tous les trous"</span></i><span style="font-weight: 400;">, a ajouté Nsengiyumva Ntoro. </span>

<span style="font-weight: 400;">Twizere Célestin, transporteur sur l'axe Goma-Masisi, regrette le fait que le gouvernement ne se soucie pas de leur situation.</span><i><span style="font-weight: 400;"> "Nous payons des taxes mais la route n'est pas entretenue. La taxe provinciale est passée de 10$ à 50$ par mouvement. Celle de la chefferie est passée de 23 000 à 35 000 FC. La taxe de la DGRAD de 30 000 FC, elle est passée à 70 000 FC, sans compter les frais de stationnement à divers parking"</span></i><span style="font-weight: 400;">, témoigne t-il. </span>

<i><span style="font-weight: 400;">"Nous demandons à l'Etat d'entretenir la route et surtout de nous sécuriser"</span></i><span style="font-weight: 400;">, a dit à son tour Iddy Stéphane, chauffeur, qui emprunte également la route Goma-Masisi.</span>

<span style="font-weight: 400;">C’est depuis plus de deux ans maintenant que cette route en terre battue est abandonnée par l'entreprise SOBETRA, sans aucune maintenance. Ce qui, avec la saison des pluies, cause d'énormes dégâts à ses usagers.</span>

<b>Jonathan Kombi, depuis Goma</b>

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