La mission onusienne en République démocratique du Congo (MONUSCO) a indiqué, mercredi 24 janvier, détenir les identités de six personnes mortes lors des manifestations violemment dispersées dimanche dernier par les forces de sécurité congolaises dans la capitale, Kinshasa.
"<em>Les équipes de la MONUSCO ont été déployées un peu partout. Beaucoup de gens sont morts au vu et au su de tout le monde dans les paroisses, au cours des manifestations, donc nous avons pu les identifier</em>", a déclaré mercredi en marge d’une conférence de presse, le directeur du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNDUH).
La police a contredit le bilan de ce Bureau dépendant du Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme – livrant son bilan de deux morts par "<em>balles perdues</em>".
"<em>Nous ne pouvons pas avancer des chiffres sans en apporter la preuve</em>", a répliqué le directeur du BCNDUH indiquant que des données "<em>confidentielles</em>" ont été partagées avec la justice congolaise.
Sur ACTUALITE.CD, le chef de la police de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo a dénoncé une campagne visant à "<em>ternir</em>" l’image de la police.
Dans ces manifestations initiées par le Comité Laïc de Coordination (collectif proche de l’Eglise catholique), interdites par l’Hôtel de Ville de Kinshasa, certains observateurs de l’ONU déployés pour répertorier les violations des droits de l’homme ont été "<em>menacés et molestés</em>" par les forces de sécurité congolaises, selon la MONUSCO.
Une maternité tenue par des religieuses catholiques, près de la paroisse Saint-Sacrement, dans la commune de Ngaliema, a été gazée par la police le même jour, selon l’administration de la maternité et plusieurs témoins.
Le directeur du BCNDUH a jugé "<em>très malheureux</em>" que de gaz lacrymogènes "<em>aient pu atterrir</em>" dans l’enceinte de cette structure qui abrite des nouveau-nés.
Le général Sylvano Kasongo a démenti ces accusations soutenant sur ACTUALITE.CD l'hypothèse "<em>du vent qui aurait orienté le gaz vers la maternité</em>".
Stanys Bujakera