Trois civils ont été tués dimanche 21 Janvier par de présumés rebelles ougandais des forces démocratiques alliés (ADF) dans le territoire de Beni au Nord-Kivu où l’armée a lancé samedi dernier une offensive "générale et généralisée" contre divers groupes armés.
"Les ADF ont attaqué kokola dimanche. Ils ont tué un motard et deux clients " a déclaré à ACTUALITE.CD l’administrateur du territoire de Beni, Amisi Kalonda.
"On aurait connu le pire, ni t’été l’intervention de l’armée qui a repoussé l’attaque", selon Kalonda. La semaine dernière, l’armée a enregistré de lourdes pertes en vies humaines dans ses rangs.
Plus de 20 militaires ont été tués vendredi dans l’attaque simultanée des localités de Parikingi et Abialos dans le territoire de Beni (Nord-Kivu), par des ADF, selon des sources de l’Etat major général congolais.
En marge d'une conférence de presse vendredi à Kinshasa, le ministre de la défense Crispin Atama Tabe a déclaré qu’il est "normal" mais "fort regrettable, qu'il y ait mort d'hommes" dans cette "guerre".
Lancée samedi après un renfort de 5 000 hommes, l’offensive menée par l’armée congolaise dans ce territoire frontalier avec l’Ouganda constitue la "dernière opération pour restaurer la paix et la sécurité dans la région", selon le commandant de ces opérations, le général Marcel Mbangu.
Traqués par Kinshasa, les ADF sont accusés d'avoir attaqué en décembre dernier une base onusienne à Beni, faisant 15 morts parmi les casques bleus.
Entre 2014 et 2016, ces rebelles retranchés depuis plus de 20 ans dans l’Est de la RDC après avoir combattu le régime du président Yoweri Museveni sont aussi accusés d’avoir tué un millier de civils congolais dans plusieurs exactions à Beni.