Préoccupée par les violences du 31 décembre, l’ONU préconise un dialogue “constructif” entre acteurs politiques

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme se dit “<em>alarmé</em>” par la répression des manifestations des chrétiens catholiques le 31 décembre pour exiger l’application intégrale de l’accord de la Saint-Sylvestre.

A cours d'un point de presse vendredi 5 janvier 2017 à Genève, Liz Throssel, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, a encouragé les autorités congolaises à dialoguer de manière constructive avec l’opposition.

<i>« Nous exhortons encore une fois les autorités à engager un dialogue constructif avec l'opposition et à faire en sorte que le droit de tous les Congolais de participer aux affaires publiques de leur pays soit respecté »</i>, a conclu Mme Throssel.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme a également dressé un bilan de cinq morts lors des violences du 31 décembre.

<i>« Selon les dernières informations que nous avons recueillies, au moins cinq personnes ont été tuées et 92 blessées. En outre, quelque 180 personnes ont été arrêtées - la plupart ont maintenant été libérées. Les forces de sécurité auraient tiré à balles réelles, des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes, dans certains cas à bout portant. Cependant, nous pensons que les chiffres des victimes des manifestations du 31 décembre pourraient être plus élevés. Nos collègues sur le terrain se sont vu refuser l'accès aux morgues, aux hôpitaux et aux centres de détention. Ils ont été expulsés de ces sites par les forces de défense et de sécurité, et n'ont donc pas été en mesure de mener à bien leur travail de surveillance des droits de l'homme »</i>, a déclaré Liz Throssel.

Le HCDH demande au gouvernement de garantir la liberté de tous les citoyens dans un “<em>environnement public tendu</em>”.

<i>« Le gouvernement devrait veiller à ce que tout le monde, y compris les opposants politiques, les journalistes et les représentants de la société civile, puisse exercer pleinement son droit à la liberté d'association, de réunion pacifique, d'opinion et d'expression »</i>, a ajouté Mme Throssel. Elle a exigé  <i>« des enquêtes crédibles et indépendantes sur le recours présumé à une force excessive, et les responsables de violations des droits de l'homme devraient être traduits en justice »</i>.

<strong>Patrick Maki</strong>