Le Conseil de l’Union européenne a prolongé les sanctions contre la République démocratique du Congo jusqu’au 12 décembre 2018. Ces sanctions consistent en un gel des avoirs et une interdiction de visa pour l’Union européenne.
« Elles visent 16 personnes et ont été adoptées en réponse aux entraves à une sortie de crise consensuelle. Le Conseil a adopté ces sanctions le 12 décembre 2016 et le 29 mai 2017. Une déclaration de l’UE a également été faite à cette dernière date », rapporte un communiqué officiel.
Invité du Journal Afrique de France 24, mardi dernier, Léonard She Okitundu, vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale, a condamné cette décision de l’UE et dit ne pas exclure des mesures de rétorsion.
<em>« Les mécanismes du partenariat entre l’UA et l’UE exigent qu’il y ait un dialogue et des consultations permanentes quand il y a un problème. Infliger des sanctions contre un gouvernement souverain, nous ne pouvons le tolérer. Nous n’excluons pas des mesures de rétorsion contre l’Union européenne ». </em>
Léonard She Okitundu avait, déjà, dans une déclaration faite le 28 novembre devant les ministres des Affaires étrangères de l’UE et de l’UA, plaidé pour la levée des sanctions.
<em>« Ces sanctions sont tout simplement inacceptables : d’une part, parce qu’elles violent les principes qui président à notre partenariat ; d’autre part, parce qu’elles sont si non inopportunes, dans tous les cas contre-productives. Nous entrerions dans un engrenage où les sanctions appelleraient ipso facto des mesures de rétorsion correspondantes », </em>avait-il dit.