Kamerhe: «Il faut marcher sur nos cadavres pour que cette loi électorale passe»

Le président de l’Union pour la Nation congolaise (UNC) Vital Kamerhe appelle à l’union de toute l’opposition politique pour faire barrage au projet de loi électorale en examen à la chambre haute du parlement congolais après avoir été adopté lundi 4 décembre au niveau de l’Assemblée nationale.

Dans une vidéo publiée ce vendredi 8 décembre 2017, Vital Kamerhe dénonce un projet de loi qui a été «truqué» au préalable avant d’être soumis au débat à l’Assemblée nationale.

«<i>D’après nos informations, le projet de loi qui a été débattu à l’Assemblée nationale est un faux. Ce n’est pas celui qui a été examiné par le Conseil des ministres</i> », a déclaré le président de l’UNC.

Kamerhe s’indigne particulièrement du seuil de représentativité, de la caution à payer pour chaque candidature et de la machine à voter qui sont tous les trois des points majeurs que compose le nouveau projet de loi électorale proposé par le gouvernement.

« <i>L’UNC n’a pas peur du seuil, mais nous avons l’obligation de parler au nom de tout le monde parce que ce seuil exclut les autres (…) A propos de la caution à payer, nos amis qui sont au pouvoir ont pris l’argent du contribuable et l’ont mis dans leurs poches. Donc ils paieront facilement la caution et ils seront candidats tout en excluant les pauvres, mais qui sont pourtant populaires et pourraient peut-être bénéficier des suffrages de la population (…) Quant à la machine à voter, ça viole le secret du vote. Car pour choisir un candidat, un agent de la Ceni devrait être sur place pour orienter les électeurs. En outre, ces machines fonctionnent avec des générateurs, il en faut combien pour toute l’étendue du pays ? On doit marcher sur nos cadavres pour que cette loi soit acceptée </i>», a martelé l’ancien président de l’Assemblée nationale.

Kamerhe recommande, à ce sujet, l’Union de l’opposition politique. Il a appelle le Rassemblement, le Front pour le respect de la constitution à former une coalition pour défendre ce qu’il qualifie « d’acquis de la démocratie ».

<strong>Will Cleas Nlemvo</strong>