Une brève transition sans Kabila représente probablement le meilleur moyen de s’assurer de la bonne tenue des élections (HRW)

Human Rights Watch a plaidé ce jeudi 9 novembre pour une transition sans Joseph Kabila pour s’assurer de la bonne tenue des élections en RDC.

<em>« Si, à ce stade, il n’existe pas de solution évidente, une brève « transition citoyenne » sans Kabila, préconisée par un large éventail de membres de la société civile et d’autres dirigeants congolais, représente probablement le meilleur moyen de s’assurer que de bonnes élections soient organisées et que le peuple congolais puisse bénéficier d’un nouveau système de gouvernance basé sur l’État de droit, une gestion transparente et équitable des immenses ressources naturelles du pays et des institutions démocratiques puissantes », </em>a dit Ida Sawyer, Directrice pour l'Afrique centrale, dans son intervention aux USA (Sous-commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants pour l’Afrique, la santé mondiale, les droits humains dans le monde et les organisations internationales).

Pour elle, les USA doivent assurer Joseph Kabila de sa sécurité après son second mandat à la tête du pays.

« Pour y parvenir, les États-Unis devraient collaborer étroitement avec les partenaires régionaux et internationaux afin d’exhorter Kabila à respecter la constitution et à quitter ses fonctions, de veiller à répondre aux préoccupations relatives à la sécurité physique de Kabila après son départ de la présidence, et de surveiller et soutenir activement les consultations destinées à établir le mode de gestion et de leadership d’une brève transition post-Kabila en vue d’élections crédibles », a-t-elle ajouté.

HRW demande également au Congrès et à ’Administration des États-Unis d’élargir les sanctions ciblées visant les membres de la famille du président Kabila et ses associés d’affaires <em>« qui tirent profit d’activités illégales en RD Congo, y compris les personnes impliquées dans de graves affaires de corruption, de détournement de fonds publics, de blanchiment d’argent ou dans diverses fraudes destinées à écraser la dissidence pacifique, à reporter de manière inappropriée les élections ou à maintenir par d’autres moyens Joseph Kabila au pouvoir au-delà des deux mandats que lui autorise la constitution congolaise ».</em>

Directrice pour l'Afrique centrale de HRW est convaincue que « l<em>es États-Unis exercent une influence importante en RD Congo ; ils peuvent contribuer à empêcher de nouvelles effusions de sang et une chute encore plus marquée vers un régime autoritaire ».</em>

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