La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a rendu public, le dimanche 5 novembre 2017, le calendrier fixant dates et modalités du déroulement des élections tant attendues en République démocratique du Congo.
Ce calendrier électoral fixe les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales en décembre 2018 et la proclamation des résultats en janvier 2019.
<b>La MP se félicite… l’opposition s’offusque</b>
Tout naturellement, la Majorité présidentielle (MP) se félicite de ce calendrier électoral et souligne également qu’il est impossible d’organiser une transition sans Kabila. La mouvance présidentielle s’appuie sur l’article 70 de la constitution :
<i>« Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. À la fin de son mandat, le président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu »</i>
Les principales forces de l’opposition politique dénoncent "<em>un nouveau sursis</em>" accordé au président Joseph Kabila qui était censé quitter le pouvoir fin 2016 déjà, selon la constitution, et fin 2017, conformément à l’Accord de la Saint-Sylvestre.
<i>« C’est un schéma attentatoire à la constitution et au peuple congolais, destiné à maintenir indéfiniment, en toute illégalité et toute illégitimité, Joseph Kabila au pouvoir », a déclaré UDAO, parti politique membre du Rassemblement,</i> principale plateforme de l’opposition.
Point de vue partagé par le candidat déclaré à l’élection présidentielle Moïse Katumbi qui, pour sa part, a qualifié ce calendrier électoral de « <em>fantaisiste</em> ».
De leur côté, les mouvements citoyens appellent à la mobilisation. La LUCHA affirme ne plus reconnaître Kabila comme président de la République et appelle à l’application de l’article 64 de la constitution.
<b>Will Cleas Nlemvo</b>