Après son arrivée ce jeudi 26 octobre 2017 dans la matinée à Goma, Nikki Haley, ambassadrice des États-Unis à l’ONU, s’est rendue à Kitshanga, dans le territoire de Masisi, 80 kilomètres à l’Ouest de la ville de Goma (Nord-Kivu). Sur place, l’envoyée de Donal Trump devra notamment visiter les déplacés de guerre.
<strong>L’Opposition saisit l’occasion</strong>
A Goma, quelques dizaines de cadres et militants des partis politiques de l’opposition ont procédé à un sit-in devant le quartier général de la Monusco. Les opposants munis d’un mémorandum à remettre à la diplomate américaine, ont été visibles devant les installations de la Monusco jusqu’à 13 heurs locales bravant une forte pluie qui s’est abattue sur la ville volcanique.
<em>«Nous voulons dire à l’ambassadrice américaine et, à travers elle, à tous les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, que le pays est en danger à cause de la volonté d’un individu qui, après 17 ans de pouvoir a fait du pays une catastrophe : tueries à Beni, aux Kasaï, Tanganyika, chômage (…) puis il y a blocage du processus électoral car il ne veut pas quitter le pouvoir. Et donc tous les efforts que les États Unis, la Monusco et les acteurs congolais ont déployés pour que notre pays soit sur le chemin de la démocratie veulent être réduits en néant. Parce que le danger est grand, il est donc temps que ces acteurs soutiennent les forces acquises au changement pour qu’au 31 décembre Mr Kabila soit contraint à la démission pour que quelqu’un d’autre organise les élections »,</em> a dit Jean Baptiste Kasekwa, secrétaire fédéral de l’ECIDE au Nord-Kivu.
« Élection présidentielle ou départ de Kabila, Non au 3<sup>ème</sup> dialogue, 17 ans de Kabila au pouvoir : des tueries au Nord-Kivu et Tanganyika, misère et chômage… », tels sont les messages qu’on pouvait lire sur les calicots brandis par les manifestants.
Les manifestants accusent le pouvoir d’avoir créé des poches d’insécurité à travers le pays afin de rendre impossible l’organisation des élections dans les délais convenus (31 décembre 2017).
<em>«Le pouvoir en place multiplie à nouveau les groupes armés. Et nous voulons que la communauté internationale accroisse son soutien à la Monusco et à la brigade d’intervention pour que tous ces groupes armés : ADF, FDLR… soient neutralisés et que le processus électoral se déroule dans la paix».</em>
Selon des sources de la Monusco, Nikki Haley regagne Kinshasa ce même jeudi où elle rencontrera plusieurs personnalités politiques et de la société civile.
<strong>Patrick Maki</strong>