Kongo central : le projet Inga 3 boudé par les communautés locales

Les représentants des habitants des villages situés dans le site du Barrage Hydroélectrique d’Inga et ses environs avec à leur tête les Ayants droits fonciers coutumiers interpellent le gouvernement sur le processus de développement du Projet Inga 3 et ses conséquences sur les communautés locales.

Dans un communiqué déposé à la rédaction d’ACTUALITE.CD ce vendredi 20 octobre, elles déplorent  l’attitude du Gouvernement congolais qui <strong><em>n’informe ni ne consulte les populations locales d’Inga directement concernées par les impacts négatifs potentiels du Projet.</em></strong><em>’’</em> Surtout lorsque ces dernières se souviennent de  l’évaluation de la Banque Mondiale qui a classé Inga 3 comme  un projet de <strong>catégorie A,</strong> c’est-à-dire  un projet aux « <strong><em>effets négatifs significatifs, sensibles, divers et sans précédent sur l’environnement</em></strong> ».

L’autre crainte des communautés locales d’Inga <strong><em>est celui de se voir, dans la mise en œuvre dudit projet, délocalisées vers un nouveau  milieu de vie avec toutes les pertes possibles de tout ce qu’elles ont eu à investir dans leurs milieux habituels</em></strong>.

François VANGU PILA, Président de la <strong>Convergence pour les Droits et Intérêts des Communautés Locales d’Inga (CODICLI</strong>), une structure qui regroupe les populations de ces villages a dit être resté sans terre après  avoir tout cédé en faveur des Projets Inga 1 et Inga 2, malgré sa qualité d’ayant droit coutumier.

Par la même occasion, ces organisations fustigent l’attitude de certaines organisations de la Société Civile qui mènent des actions tendant à diviser les communautés locales d’Inga en fabriquant de faux  Ayants Droits Coutumiers et en diffusant des informations sans le consentement et l’aval préalables des concernés.

Ainsi, recommandent-elles au Gouvernement de la République, dans son devoir de protéger les Droits de ses populations, de diligenter une large consultation avec elles, de réaliser dans un bref délai toutes les études préalables à la mise en œuvre du Projet Inga 3, compte tenu de leur crainte sur ledit projet qui pourrait déstabiliser leur vie et soumettre leur existence à des conséquences irréversibles.

<strong><em>Dany KINDA-N’ZITA, depuis Matadi</em></strong>

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