UNIKIN: Trois jours après les manifestations, une militante d'un mouvement citoyen reste introuvable

Le mouvement patriotique pour le Congo exige la libération de Marie Joëlle Essimbo, activiste du mouvement citoyen ECCHA introuvable depuis les manifestations du 18 octobre dernier à l'Université de Kinshasa.

"<em>Le mouvement patriotique pour le Congo, MPC, a été informé de l'enlèvement de Marie Joëlle Essimbo, activiste du mouvement citoyen ECCHA et certains étudiants. D'après les informations en notre possession, ces derniers auraient été enlevés par des agents de l'ANR alors qu’ils manifestaient pacifiquement, accompagnés d’autres étudiants, le mercredi 18 octobre 2017 à l’Université de Kinshasa (UNIKIN)</em>", ont déclaré les sources de ces deux mouvements avant d'ajouter que d'autres étudiants, dont le nombre n'est pas encore déterminé auraient également été enlevés.Cela s'est produit seulement 48 heures après l'élection de la République démocratique du Congo au conseil de droits de l'homme de l'ONU.

A ce sujet, le Mouvement Patriotique pour le Congo rappelle au gouvernement congolais que la liberté de manifester est garantie par la constitution et les lois de la République démocratique du Congo. "Ainsi, pour faire preuve de bon élève en matière de respect des droits humains, le Mouvement Patriotique pour le Congo appelle le gouvernement Congolais à libérer immédiatement et sans condition l'activiste Marie Joëlle Essimbo et ses compagnons", a déclare le MPC dans une déclaration ce vendredi 20 octobre signée par son président Andy Bemba. Un appel soutenu par le président du CNSA Joseph Olenghankoy qui exige également la relaxation de la militante.

"L'activiste Marie Joëlle a été arrêtée lors de la manifestation estudiantine d'après ses amies. Nous demandons sa relaxation", a dit Joseph Olenghankoy ce vendredi sur son compte Twitter.

Des voix se lèvent aussi au sein de différents mouvements citoyens tels que Lucha, Filimbi et ECCHA sans oublier l'ONG ACAJ, pour réclamer la relaxation de Marie Joëlle Essimbo.

Le mercredi 18 octobre dernier, les étudiants de l'Université de Kinshasa ont manifesté pour exiger entre autres, le rétablissement du courant électrique au sein de l'établissement, mais aussi exprimer leur colère, selon certains d'entre eux, contre les propos du président de la Ceni annonçant la tenue des élections 504 jours après la fin de l'opération de l'enrôlement des électeurs.

<strong>Stanys Bujakera Tshiamala
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