RDC : Le gouvernement donne un bilan de plus de 1.300 personnes tuées dans les Kasaï (Audio)

Marie-Ange Mushobekwa, ministre des Droits humains, donne un bilan de plus de 1.300 personnes tuées dans les atrocités des Kasaï. Elle l’a dit au cours de la présentation du rapport de la RDC au Comité des droits de l'homme qui s’est achevé mardi dernier à Genève.

<em>« Il y a eu meurtre. Il y a eu mort d'hommes en République démocratique du Congo. Et il n'y a pas eu qu'une seule personne qui a été tuée, mais il y a eu des milliers de morts. Pour nous, c'est 1.300 personnes qui ont été tuées dans ces atrocités du Kasaï, essentiellement tuées et décapitées par ce que les médias internationaux appellent les miliciens. Mais si ça se passait en Europe, en Suisse où je suis présentement, en Belgique ou en France, on parlerait de terrorisme. Ce sont des actes de terrorisme et on ne peut pas les qualifier autrement »,</em> a-t-elle dit.

En juin dernier, l’église catholique avait évoqué un bilan de 3.383 personnes depuis le début de la crise.

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Mushobekwa a réitéré la volonté de son gouvernement de mener et de conclure les enquêtes sur ces massacres.

<em>« Il y a eu mort d'hommes et on ne peut pas nous demander de mener des enquêtes et de les boucler en trois mois alors que dans d'autres pays considérés comme civilisés, on peut prendre deux ans pour mener à bien une enquête et être sûr que toutes les responsabilités sont établies et que ces personnes soient jugées et droit à un procès équitable. Pourquoi on veut faire pression sur le gouvernement congolais pour que ces enquêtes ne durent que trois ou six mois alors que dans d'autres pays du monde, on donne du temps. Nous sommes d'accord qu'il faut la justice, qu'il faut lutter contre l'impunité, mais on doit aussi respecter toutes les procédures. Parlant de ce qui s'est passé au Kasaï, si le gouvernement de la RDC avait des choses à cacher, il n'aurait jamais accepté que le FBI, la police fédérale américaine, soit impliqué dans les enquêtes », </em>a-t-elle ajouté.

Vous pouvez écouter M.A Mushobekwa ici.
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