Des dizaines de personnes auraient été tuées par des présumés rebelles ougandais ADF (Allied Democratic Forces) ce samedi 7 octobre vers 15 heures sur la Route Mbau-Kamango dans le territoire de Beni (Nord-Kivu), rapporte la société civile locale.
<em>« Les informations qui nous parviennent font état des plusieurs personnes qui ont été tuées, la plupart égorgées. Certaines sources parlent même de 35 personnes tuées. Les victimes sont les commerçants qui étaient dans des taxis et d’autres en moto. Ils venaient des environs et certains se rendaient à Oicha et d’autres à la frontière avec l’Ouganda. Nous avons appris que tous les hommes ont été tués, mais les femmes ont été libérées. Nous n’avons pas encore compris le motif de leur libération »,</em> a dit à ACTUALITE.CD Bienfait Baraka, président de la Société civile de Kainama.
<em>« Mon fils est parmi les disparus. Ils ont quitté Kamango à 11H. Il était sur la moto. Ils ont fui chacun dans sa direction et nous n’avons pas la suite. Ce sont les informations que nous avons jusque-là, mais rien n’est confirmé »</em>, a rapporté depuis Beni un parent d’un disparu.
L’armée ne confirme pas ces tueries, mais note des combats en cours sur cet axe, au PK 40 (Point kilométrique 40), depuis samedi.
<em>« Nous avons interdit le trafic de Mbau à Kamango depuis hier à 8H. Il se peut que certaines personnes n’aient pas l’information aux alentours de Kamango en partance vers Mbau. Nous ne savons pas dire aujourd’hui qu’il y a massacre parce que nous n’avons pas encore repris le contrôle de tout l’axe. Il faut d’abord dégager la route avant d’avoir toutes les informations. La zone où se déroule le combat n’est pas habitée. Les ADF viennent souvent attaquer nos positions. Quand il y a des patrouilles, il y a échange des tirs entre nos forces et ces combattants. Cela se passe souvent en profondeur, en pleine forêt. Cette fois-ci, les affrontements ont eu lieu près de la route. Sans doute, c’est pour freiner les renforts de l’armée. Les combats se poursuivent, mais nous n’avons pas encore le contrôle du PK 40 à PK 55 », </em>a expliqué à ACTUALITE.CD le Capitaine Mak Hazukay, Porte-parole de l’Opération Sokola 1 Nord.
La Monusco qui ne participe pas à l’offensive de l’armée sur cet axe, a une présence militaire dans un rayon d’une dizaine de kilomètres de la zone où se seraient déroulées les tueries.
<em>« On vérifie toutes ces informations. Actuellement, il y a des hélicoptères de la Monusco qui sont en mission de reconnaissance aérienne sur cette zone. Au stade actuel, je ne peux rien confirmer ou infirmer »,</em> a dit à ACTUALITE.CD, Florence Marchal, porte-parole ai de la MONUSCO.
Illustration/Image d'archives.