Le directeur de la prison de Mwenga, 150 kilomètres à l’Ouest de Bukavu (Sud-Kivu), Léon Itongwa, déplore les conditions dans lesquelles vivent les détenus de ladite maison carcérale et manquent de nourriture ainsi que d’eau potable.
<i>“A la prison de Mwenga, il n’y a pas de nourriture. De temps à temps, il n’y a même pas de l’eau. Pour que les détenus mangent, je me donne corps et âme. Je suis devenu voleur, je vais dans les champs des particuliers pour trouver même des feuilles de manioc afin que les détenus puissent manger. J’ai déjà adressé une lettre au Commissaire (Ndlr: de la police) et à l’administrateur du territoire pour qu’ils invitent les présidents des marchés afin d’organiser de collecte pour aider les détenus de Mwenga mais jusqu’à présent rien n’est fait. Je suis devenu mendiant parce que je vais dans des églises pour supplier les pasteurs afin de venir en aide aux détenus”, </i>s’est plaint Léon Itongwa, directeur de la prison de Mwenga, dans une interview ce mardi 3 octobre 2017 à Bukavu.
Selon le directeur de la prison de Mwenga, les détenus civils et militaires cohabitent dans les mêmes cellules.
<i>“Les civils se départagent les mêmes cellules avec les militaire, cela m’angoisse. Je plaide haut et fort pour renforcement de la sécurité à la prison”</i>, a ajouté Léon Itongwa.
En septembre dernier, une vingtaine de détenus de la prison de Mwenga ont affiché une faiblesse glycémique suite au manque de nourriture. Les prisonniers malades avaient réussi des soins grâce à la Monusco.
<i>“Je ne saurai rien faire lorsqu’ils tomberont malades. Que les autorités nous donnent même un médecin”,</i> a lancé le directeur de la prison de Mwenga.
Construite pour accueillir 300 détenus, la prison de Mwenga compte ce jour environ 250 pensionnaires.
<b>Janvier Barahiga depuis Bukavu</b>