<span style="font-weight: 400;">Les réfugiés burundais de Kamanyola (territoire de Walungu) seront bientôt délocalisés vers le territoire de Fizi, dans la province du Sud-Kivu. L’annonce a été faite ce samedi 23 septembre 2017 par l'administrateur du territoire de Walungu, Dominique Bofondo. Ce dernier affirme que la décision a été prise de concert notamment avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ainsi que la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR).</span>
<i><span style="font-weight: 400;">“Nous avons eu beaucoup de débats autour de ça avec le HCR et la CNR et nous avons trouvé un compromis qui est la relocalisation de ces réfugiés vers Fizi, précisément à Mulongwe, à près de 200 km et après nous pourrons passer à leur enregistrement biométrique”</span></i><span style="font-weight: 400;">, a dit à ACTUALITE.CD, Dominique Bofondo, administrateur du territoire de Walungu.</span>
<span style="font-weight: 400;">Selon l’AT Bofondo, l’opération de relocalisation de ces réfugiés burundais devrait commencer début octobre prochain. </span><i><span style="font-weight: 400;">“Cette opération doit commencer incessamment, ça sera au début du mois d’octobre, normalement dans les dix premiers jours du mois”</span></i><span style="font-weight: 400;">, a-t-il annoncé.</span>
<span style="font-weight: 400;">Au moins 2400 réfugiés seront emmenés de Kamanyola vers Fizi, à près de 200 km de la frontière avec le Burundi.</span>
<i><span style="font-weight: 400;">“C’est la loi internationale. Lorsque quelqu’un quitte son pays, il doit le quitter à une distance d’au moins 45 km, c'est-à-dire nous pouvons les emmener même à 200 km mais à condition que le pays qui les accueille ait de l’espace. Et c’est à Fizi où nous avons trouvé d’espace surtout qu’au Sud-Kivu nous avons deux camps : il y a le camp de Busenda et celui de Mulogbe, en territoire de Fizi”</span></i><span style="font-weight: 400;">, a expliqué Dominique Bofondo, l'administrateur du territoire de Walungu.</span>
<span style="font-weight: 400;">La relocalisation des Burundais interviendra après des affrontements armés les ayant opposés le 15 septembre dernier aux forces de l’ordre et de sécurité à Kamanyola, faisant une trentaine de morts et des blessés parmi les réfugiés et au moins un mort dans les rangs des forces loyalistes.</span>
<span style="font-weight: 400;">Quelques jours après l’incident, le Mwami Muhigirwa Pierre Weza 3, du groupement de Kashenyi, en collectivité-chefferie de Ngweshe, avait parlé d’une “secte mystico-religieuse” constituée des Burundais, dans la région de Kamanyola.</span>
<i><span style="font-weight: 400;">“Nous avons constamment récusé la présence sur notre sol des personnes qui appartiendraient à une secte mystico-religieuse qui aurait été interdite de fonctionnement au Burundi. Je m’inquiète de l’insécurité dans laquelle vivent les habitants de Kamanyola suite aux intempestives infiltrations qui s’y opèrent régulièrement et j’alerte d’habitude Kinshasa quant à ce”</span></i><span style="font-weight: 400;">, avait indiqué Weza 3 dans un communiqué.</span>
<b>Patrick Maki</b>