Après l’incident survenu vendredi dernier entre les forces de sécurité congolaises et un groupe de réfugiés burundais à Kamanyola (Territoire de Walungu) au Sud-Kivu, la population de cette contrée estime que la présence des étrangers constitue une source d’insécurité dans leur milieu.
<i>“Nous avons hébergé des réfugiés dans nos différentes maisons à leur arrivée. Mais en un moment, nous avons constaté qu’ils avaient érigé des églises où aucun congolais ne pouvait entrer et quelqu’un était toujours à la porte pour une surveillance, on ne savait pas exactement qu’est-ce qu’ils discutaient. La population me demande de mettre une pression pour qu’ils retournent chez eux au Burundi le plutôt possible car ils sont source d’insécurité”</i>, a expliqué Dominique Bofondo, administrateur du territoire de Walungu à l’issue d’une réunion avec les acteurs de la société civile mardi dernier à Kamanyola.
Mercredi, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi a indiqué dans un communiqué que les <i>“soldats congolais avaient tiré sur des manifestants burundais dont la plupart étaient des réfugiés et des demandeurs d’asile”</i>. Le HCR a exigé aux autorités congolaises d’enquêter sur l’incident.
D’après les statistiques de HCR, plus de 43.700 réfugiés venus du Burundi vivent en RDC depuis 2015.
<b>Janvier Barhahiga</b>