Le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) exprime sa “consternation” quatre jours après la mort de plus de 30 réfugiés burundais dans les affrontements armés avec les forces de sécurité congolaises, vendredi 15 septembre, à Kamanyola (Sud-Kivu), dans l’Est de la RDC.
<i>“Bien que les circonstances précises restent à déterminer, les premières informations font état des tirs sur la foule par les forces de sécurité congolaises, lors d'un affrontement avec des manifestants burundais. Selon un premier bilan, il y aurait plus de 30 morts et plus de 100 blessés”,</i> dit le HCR dans un communiqué rendu public ce lundi 18 septembre.
L’agence de l’ONU plaide pour une enquête afin de déterminer les circonstances de la mort des « B<em>urundais demandeurs d’asile</em> ».
<i>“Le HCR exprime sa vive émotion et sa tristesse après la mort violente des nombreux burundais et, parmi eux, probablement des réfugiés et des demandeurs d'asile, à Kamanyola. Le HCR demande également une enquête sur cet incident tragique”,</i> ajoute le communiqué.
Selon le HCR, Kamanyola accueille 2005 réfugiés et demandeurs d'asile burundais, dont la plupart sont arrivés en 2015 sur un total de 43 769 réfugiés burundais vivant en RDC.
Dans la nuit de samedi, la Monusco a évacué, à Bukavu, 26 Burundais grièvement blessés lors de ces incidents. La force de la mission onusienne dit avoir effectué sept rotations nocturnes par hélicoptère entre Kamanyola et Kavumu et mobilisé des ambulances afin d’acheminer les blessés de l’aéroport jusqu’à l’hôpital général de référence de Bukavu, pour des soins.
Au moins 36 morts et 117 blessés ont été enregistrés dans les rangs des Burundais. Des morts et blessés ont été également enregistrés du côté des forces de l’ordre et de la sécurité congolaises, a indiqué la mission de l’ONU en RDC.
<b>Patrick Maki</b>