Les étudiants de l’Université Catholique de Graben, à Butembo (Nord-Kivu), exigent le relèvement du commandement de la ville FARDC et police, ainsi que la démission du maire et de son adjoint. Dans un mémorandum ce lundi 11 septembre 2017, ces étudiants font état d’une insécurité croissante dans la ville de Butembo, caractérisée notamment par des attaques répétitives ciblées contre le site universitaire mais aussi son personnel.
<i>«Nous exprimons par ce document notre vive indignation vis-à-vis des attaques répétitives ciblées contre l’Université Catholique de Graben, depuis 9 mois. D’une façon concrète, cet acharnement à l’égard de l’UCG et de son personnel a consisté aux faits suivants : incursions des inciviques armés, tentatives d’incursions dans les domiciles du personnel de l’Université, pillage et acte de vandalisme ainsi que des agressions corporelles. Face à la persistance de cette situation et l’indifférence des autorités administratives, militaires et policières de Butembo, nous exigeons la démission du maire et de son adjoint, le relèvement des commandants FARDC et PNC dans la ville, la protection spéciale du site universitaire, du personnel et de leurs biens, aussi des autorités capables de respecter la dignité humaine dans la ville »,</i> peut-on lire dans le mémorandum.
Les activités ont été paralysées ce lundi matin dans la ville de Butembo, 300 kilomètres au Nord de Goma, suite à l’appel du comité des étudiants à marcher pour protester contre l’insécurité et exiger la démission du maire de la ville ainsi que des responsables des services de sécurité.
La police, appuyée par l’armée, est déployées à plusieurs endroits, plus précisément sur l’avenue Président de la République, pour empêcher la tenue de la marche.
Des tirs étaient également entendus au quartier Congo ya Sika, à Furu (commune Vulamba), pour disperser les manifestants qui ont brûlé des pneus sur la voie publique.
Les étudiants ont, depuis la fin de la semaine dernière, emboîté les pas à la société civile locale qui réclame le départ du maire Sikuli Uvasaka Makala ainsi que des responsables de la police, de l’armée et de l’Agence nationale de renseignement (ANR) qu’ils accusent de faillir à leur mission de sécuriser la population et ses biens.
Au moins quatre professeurs de l’Université Catholique de Graben (UCG) ont été victimes d’attaques d’hommes armés, ces dernières semaines, à Butembo. Deux sont toujours admis dans les hôpitaux de la place.
<strong>Stanys Bujakera</strong>