Le mouvement citoyen Lucha/Kananga invite la justice congolaise et internationale à se saisir du dossier des enregistrements audio impliquant le député national Clément Kanku, dans les tueries au Kasaï (Centre de la RDC).
Dans un entretien ce lundi 22 mai 2017 avec ACTUALITE.CD, Norbert Dibelayi, militant de la Lucha, se dit persuadé que certains hommes politiques congolais sont impliqués dans les violences au Kasaï.
«<i>La Lucha, section de Kananga, se félicite des révélations du journal américain New-York Times qui a révélé des enregistrements téléphoniques impliquant Clément Kanku dans les violences au Kasaï. Ces révélations viennent corroborer ce qu'on avait dénoncé autrefois, c’est-à-dire l'implication de certains hommes politiques dans la milice Kamuina Nsapu pendant qu’ils se faisaient passer pour des faiseurs de la paix. Au fond, ils attisaient le feu. Maintenant que les masques commencent à tomber, la Lucha exige une enquête de la part de la justice congolaise et de la CPI (Coup pénale internationale) pour qu'elles se servent de ces enregistrement avec la facilitation du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Parce que les actes posés par cette milice sont horribles au regard du droit international humanitaire, leurs commanditaires ne doivent pas rester impunis</i>», a-t-il dit.
Le député national Clément Kanku serait en lien avec la milice Kamwina Nsapu. Selon des fichiers conservés sous un dossier au nom de “M. Kanku” sur l’ordinateur de la Suédoise Zaidan Catalán, un des deux experts de l’ONU assassinés dans le Kasaï et que le magazine américain New York Times a consulté, Clément Kanku aurait joué un rôle dans l’incitation à la violence dans cette province.
<strong>Franck Ngonga</strong>