Un député saisit l’Assemblée nationale après les affrontements à la ferme Kisuma au Nord-Kivu

Le député national Ayobangira Safari a déposé, ce vendredi 31 mars 2017, à l’Assemblée nationale deux questions d’actualités dont l’une est adressée au ministre des Finances au sujet de la vente conflictuelle de la ferme de Kisuma, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu.

C'est parti des affrontements armés qui avaient opposé le mercredi 15 mars 2017 les FARDC aux miliciens Nyatura, à Lukofu, dans la chefferie Bahunde (Masisi), au Centre d’adaptation et de production de Semences Améliorées (CAPSA), un domaine de l’Etat congolais.

Contactés par ACTUALITE. CD, les notables de Masisi ont laissé entendre qu’à la base de ces accrochages, il y a la protestation de la population contre la spoliation du CAPSA par un ancien député national de la région.

«C’est vers 5 heures du matin que nous avons entendu des coups de balles à Kisuma. Les Nyatura protestent contre la spoliation du CAPSA ; c’est vraiment ça la raison de ces combats contre les FARDC», expliquait un habitant au téléphone d’ACTUALITE.CD.

" Les habitants de Kibabi et Lukofu ont fui dans les localités voisines telles que Rubaya, Bihambwe, Mema, Kinigi et Kilonge, toujours dans la chefferie Bahunde", a-t-il ajouté.

Selon le député national Ayobangira Safari, élu du territoire de Masisi, un ancien élu de cette partie du pays en complicité avec quelques « responsables » à Kinshasa voudrait spolier le domaine CAPSA.

« Un député honoraire en complicité avec certains responsables à Kinshasa voudrait se l’approprier. Jusqu’à présent, il n’a pas de document officiel, mais il utilise ses amis dans l’armée et la police pour faire déguerpir la population par la force », a-t-il affrimé.

Cet élu a également déposé à la Chambre basse du parlement, toujours ce vendredi 31 mars 2017, le rapport de ses vacances parlementaires à Masisi où il a sensibilisé la population à l’enrôlement. Il a aussi fourni une assistance suite aux difficultés d’ordre logistique (manque de carburant, rupture de stock en matériel bureautique, transport et prise en charge des agents de la Ceni).

Stanys Bujakera