En réaction à son « auto-exclusion » constatée et prononcée le samedi 4 mars 2017 par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le porte-parole du Rassemblement, Bruno Tshibala, rejette cette sentence contre lui et appelle la commission de discipline de l’UDPS à se saisir du cas Kabund qu’il accuse de "légèreté et de délinquance politique "nuisant à l’image du parti d’Etienne Tshisekedi", a-t-il dit.
«Chacun aura compris que par une ignorance crasse des statuts, Kabund et consorts, qui ne savent pas qu’il n’existe nulle part dans les textes du parti une quelconque sanction d’auto-exclusion dans le barème des sanctions prévues, auront brillé par une légèreté et une irresponsabilité qui font retourner Tshisekedi, défenseur de droit démocratique, là où il se trouve en ce moment », mentionne-t-on dans un communiqué signé le dimanche dernier par Bruno Tshibala.
L’ancien secrétaire général adjoint de l’UDPS (si on tient compte de ladite sanction à sa charge), estime également que l’UDPS se trouve présentement dans un vide juridique institutionnel dans lequel personne ne peut statuer, ni prendre une décision qui soit valide. Car « l’intérim de 30 jours du président du parti a expiré depuis le 2 mars sans qu’il y ait eu convocation du congrès extraordinaire électif du nouveau président », a-t-il rappelé.
Pour Bruno Tshibala, la seule chose possible et acceptable ce jour, c’est la création d’une structure collégiale provisoire capable de trancher sur les problèmes internes de l’UDPS en exerçant le pouvoir qu’aurait exercé normalement le Directoire, conformément à l’article 26 des statuts.
« Dans l’attente de cette structure collégiale spéciale, Monsieur Kabund seul n’a pas qualité de gérer le parti, de parler au nom de celui-ci, ni de l’engager en quoi que ce soit. Par conséquent, tout acte et toute décision prise par Kabund n’est qu’une imposture sinon une simple vocifération, donc nul et nul effet », déclare Bruno Tshibala.
Will Cleas Nlemvo