L’Union démocratique africaine originelle (UDA) s’oppose à l’ouverture d’une enquête annoncée par le gouvernement au sujet de la vidéo du massacre contre les civils non armés et qui incrimine les forces armées de la République démocratique du Congo dans le Kasaï Oriental, et exige une enquête internationale.
« L’UDA Originelle ne croit pas en la sincérité du Gouvernement de Kinshasa à ce sujet et par conséquent, continue à exiger une enquête internationale indépendante pour vérifier les faits et établir les responsabilités. A défaut d’une enquête internationale, l’UDA Originelle exige que soit mise en place une commission d’enquête mixte Gouvernement – MONUSCO - ONG des droits de l’Homme afin de rassurer l’opinion quant à la crédibilité des conclusions de l’enquête. L’UDA Originelle fonde sa position sur le fait que suite aux événements malheureux de la semaine du 19 au 26 janvier 2015 ayant conduit à la disparition de plusieurs personnes, le gouvernement avait annoncé la mise en place d’une commission des hauts magistrats pour enquêter sur le charnier de Maluku. Deux ans après, force est de relever que le gouvernement n’a jamais communiqué ni la composition de ladite commission ni l’état d’avancement de la prétendue enquête encore moins l’audition d’un quelconque témoin. L’UDA Originelle rappelle que pareilles et nombreuses annonces ont été faites dans le passé sans qu’elles n’aient abouti », indique le communiqué rendu public ce jeudi 23 février 2017 signé par Andre Claudel Lubaya, président du parti
Le parti d'Andre Claudel Lubaya exige en outre la démission du ministre de La Défense
« Pour l’UDA Originelle, les massacres commis en plein jour au Kasaï sont constitutifs de crimes d’État, crimes de guerre et crimes contre l’humanité du reste imprescriptibles commis par des agents publics en pleine opération. Le Gouvernement devra s’expliquer devant les instances indépendantes et impartiales pour établir toutes les responsabilités. Dans cette optique, l’UDA Originelle exige la démission de tous les responsables concernés dans la chaîne de commandement, en commençant par le ministre de la défense dont le silence sinon l’indifférence s’apparente à du mépris pour les victimes, leurs familles et pour la nation tout entière. Ce ministre ainsi que ses collègues des Affaires étrangères et de la communication devraient être entendus par les enquêteurs pour leurs opinions officielles contradictoires en rapport avec ces odieux massacres par eux banalisés », a ajouté l’UDA
Dans cette vidéo de près de 8 minutes, publiée la nuit du samedi 19 février 2017 sur les réseaux sociaux, on voit des militaires présumés FARDC en train de massacrer des civils identifiés comme adeptes de Kamwena Nsapu.
Stanys Bujakera