Après la nomination de Samy Badibanga au poste de premier ministre de la RDC, l’UDPS, parti auquel l’actuel premier ministre s’est présenté aux législatives de 2011, donne sa réaction à ACTUALITE.CD.
Un membre de l’UDPS vient d’être nommé premier ministre de la RDC. Quelle est votre première réaction ?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Il faut recadrer le contexte de la crise de notre pays. Je ne crois pas qu’avec la nomination d’un premier ministre comme ça le Congo va retrouver sa quiétude. Ce n’est pas une solution à la crise. L’UDPS n’est pas surprise et pour nous c’est un non événement dans la mesure où Kabila est dans ses droits de nommer ou de renommer un premier ministre. Notre problème c’est la gestion du pays après le 19 décembre. Et pour ça il faut dialoguer pour éviter des problèmes. Le Congo a besoin de la paix. Il faut un dialogue pour obtenir un compromis qui sera acceptable par tous.</em></blockquote>
La nomination d’un opposant comme premier ministre ne répond-il pas à la question de la gestion après le 19 décembre ?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Vous avez raison de dire que c’est un opposant. Mais est-ce que Samy Badibanga est réellement un opposant ? Il a pris part aux travaux de l’UA. Donc aujourd’hui il est de la même famille politique que Kabila. Samy Badibanga est opposant de quel parti politique parce qu’il s’est auto exclu de l’UDPS depuis 2011. Il ne faut pas lui coller un parti dans lequel il n’appartient pas.</em></blockquote>
Où en êtes-vous dans les négociations avec la CENCO ?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Je crois que dans la négociation il faut être toujours patient et pragmatique parce que ca n’avance pas par coup de baguette magique. Il y a toujours des préalables qui sont posés dans le processus de négociation. Je crois ça va évoluer positivement.</em></blockquote>
L’hôtel de ville rappelle son interdiction de toutes les manifestations politiques publiques et vous maintenez votre meeting de ce 19. Aujourd’hui il y a eu affrontement entre la police et vos militants qui tentaient de distribuer de tract sur ce meeting. Qu’est ce qui va se passer ce samedi?
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>Nous pensons que la loi est claire à ce sujet. Nous n’avons pas à obtempérer à une décision discriminatoire et qui viole la constitution. La constitution reste au-dessus de tout le monde. C’est la loi sur laquelle toute autre loi doit se conformer. Est-ce que la décision du gouvernement provincial de Kinshasa est en conformité avec notre constitution ? Non elle viole l’article 26 de la constitution. C’est pour cela que nous sommes opposants pour dénoncer et faire face à des décisions qui frôlent la dérive dictatoriale. Nous appelons tous nos militants à se mobiliser pour notre meeting qui se tiendra à la date et au lieu indiqué.</em></blockquote>
Interview réalisée par Stanys Bujakera