L’eurodéputée Elena Valenciano, Envoyée Spéciale de Gianni Pittella, Président du Groupe S&D du Parlement européen en RDC du 19 au 21 octobre 2016, a dressé un tableau très sombre de la situation sécuritaire, humanitaire et politique en RDC. De retour à Bruxelles, elle a noté les limites de l’action de la MONUSCO sur la situation à Beni (Nord-Kivu) notamment du fait que <em>« des relations entre ces groupes armés entre eux mais aussi avec les institutions de la RDC et l’armée, à tous les niveaux , des relations entre les groupements armés fonctionnent aussi de commerce de ressources et d’échanges de personnel. »</em>
Dans ce document parvenu à ACTUALITE.CD, elle souligne également le fait que la communauté internationale a une responsabilité dans cette crise et elle devrait notamment s’assurer que les multinationales cessent toutes activités commerciales avec les groupements armés.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em> « La situation humanitaire à l’Est de la RDC est au-delà de dramatique et la présence limitée d’organisations internationales et non-gouvernementales reflète la transition établie vers une crise au long cours. Cette crise au long cours ne peut être adressée que par une approche privilégiant les liens entre l’aide d’urgence, la réhabilitation et le développement (…) De même, la question sécuritaire est aisément manipulée par le gouvernement afin de justifier le maintien au pouvoir au-delà des limites constitutionnelles, » </em>dit le rapport.</blockquote>
Comme recommandations, l’eurodéputée fait remarquer que la situation dans l'Est de la RDC ne peut trouver une solution qu'avec une stabilité politique et une coopération régionale de confiance avec le Rwanda et Ouganda.
Au niveau politique, Elena Valenciano recommande un dialogue plus inclusif et évoque une fois de plus les possibles sanctions ciblées.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">« Nous souhaitons que le dialogue soit rénové, véritablement inclusif et qu'une date de l'élection présidentielle soit fixée au plus vite et avant toute chose. L'UE doit engager le dialogue politique prévu à l'article 8 et considérer l'éventualité d'activer l'article 96, afin d'envisager des sanctions, tel que le font les Etats-Unis, et la redirection de l'aide (notamment du secteur de la justice). Les États Membres doivent bilatéralement prendre des mesures envers leurs binationaux qui ont des responsabilités au sein des autorités de RDC. La communauté internationale doit être ferme dans son refus de lier un rétablissement de la stabilité à l’Est du Pays avec un maintien du gouvernement en place. »</blockquote>
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