L’ACAJ parle de 56 personnes tuées, tient le gouvernement pour responsable et exige une enquête internationale

L’Association congolaise pour l’accès à la Justice (ACAJ) parle de 56 personnes tuées dont six policiers les 19 et 20 septembre à Kinshasa.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em> « Les forces de sécurité ont arrêté de manière indiscriminée plus de 1000 manifestants et non manifestants parmi lesquels figurent plusieurs enfants mineurs. L’ACAJ condamne particulièrement l’arrestation de M. Moise Moni Della, Président du parti politique CONADE à Kinshasa; et quatre militants Filimbi à Kisangani à savoir MM. Simplice Kapipa, Gauthier Kasonya, Abedi Radjabu et Me Cathy Bosongo. Elle dénonce les conditions infrahumaines de détention des personnes arrêtées aux cachots notamment de camp Kokolo, ex Casier judiciaire et Demiap ainsi que la privation de leurs droits de visite, d’assistance par de conseils et d’être présentées à un magistrat à l’expiration du délai de la garde à vue. Elle dénonce aussi plusieurs cas d’extorsion des biens et des actes de torture et mauvais traitements dont la plupart d’entre eux ont été victimes, »</em> dit l’ACAJ.</blockquote>
Pour cette ONG, c’est le gouvernement qui est le principal responsable.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100">«<em> L’ACAJ tient le Gouvernement congolais pour responsable de ces violations graves des droits de l’homme. Car, c’est celui qui a annulé à Kinshasa une manifestation déjà en cours sans avoir préalablement informé les organisateurs, ni tenir compte de l’impossibilité dans laquelle ces derniers se trouvaient pour répercuter l’information sur leurs militants, et fait disperser violemment les manifestants sans sommation préalable à Masina, Ndjili, Bandalungwa, au Rond-poind Ngaba. »</em></blockquote>
L’ACAJ se dit profondément préoccupée par l’enquête judiciaire annoncée hier par le Procureur Général de la République (PGR) contre ceux qu’il appelle « auteurs et complices » des évènements de 19 et 20 septembre 2016 <em>« qui visiblement ne va concerner que les leaders de l’opposition qui demandent au Président Joseph Kabila de respecter la constitution et dans l’unique but de les réduire au silence comme c’est le cas aujourd’hui avec Eugène Diomi Ndongala et Jean-Claude Muyambo. » </em>

Réagissant aux mesures prises par le PGR, l’ACAJ se dit contre la décision d’interdiction de sortir du territoire congolais.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« Le fait pour le PGR d’avoir déjà réquisitionné le Directeur Général de la DGM pour empêcher les « auteurs et complices » à voyager vers l’étranger alors qu’ils jouissent toujours de la présomption d’innocence et d’ajouter qu’il « va les sanctionner » alors que le Parquet n’est qu’un organe de poursuites et non de sanction tel qu’une juridiction nous conforte dans notre conviction. L’ACAJ est plus convaincue que les personnes visées par les enquêtes du PGR ne bénéficieront pas de garanties constitutionnelles d’un procès équitable; et c’est pourquoi elle recommande au Gouvernement d’accepter une enquête internationale exhaustive ou bien une commission d’enquête nationale qui regroupera notamment des représentants de la MONUSCO et des ONG des droits de l’homme. »</em></blockquote>
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