Photos de famille des membres du Comité National de Pilotage du PIFORES
Le Ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Nouvelle économie du climat, représenté par le Secrétaire Général de Benjamin Toirambe, a présidé ce vendredi 28 novembre la réunion du Comité national de pilotage (COPIL) du Programme d’investissement pour la forêt et la restauration des savanes (PIFORES), un projet ambitieux mené en partenariat avec la Banque mondiale visant à améliorer la gestion des paysages forestiers congolais. Cette session a servi de cadre pour évaluer les activités de l’exercice 2025 et définir les orientations ainsi que les priorités opérationnelles pour l’exercice 2026.
La réunion a rassemblé une large gamme de parties prenantes, notamment les secrétaires généraux, les représentants des services techniques et des structures des ministères impliqués dans la mise en œuvre du PIFORES, les délégués de la FEC et de la FIB, les représentants des populations autochtones et de la société civile environnementale.
En sa qualité de coordonnateur national de l’Unité de Coordination du Programme d’Investissement pour la Forêt (UC-PIF), Clément Vangu Lutete a souligné la pertinence de cette assise. Selon lui, elle vise notamment à présenter l’état d’avancement des activités depuis leur mise en vigueur, à faire le point sur l’exécution du Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) 2025, à présenter et adopter le PTBA 2026, ainsi qu’à formuler des orientations pour une mise en œuvre optimale du projet durant le mois restant de 2025 et pour l’exercice 2026.
« Les membres du comité de pilotage ont exprimé leur accord et ont reconnu que le projet avance bien, qu’il a été bien préparé pour réellement avoir de bonnes activités comme il faut sur le terrain en 2026. Par rapport à ce qui a été planifié, nous avons réalisé beaucoup plus d’activités sur les passations des marchés, mais nous avons aussi effectué pratiquement toutes les acquisitions nécessaires, tout ce qu’il faut comme équipements, afin que le travail sur le terrain puisse démarrer comme il faut en 2026. », a-t-il dit.
Pour Benjamin Toirambe, cette réunion a posé un regard diagnostic sur le travail abattu par le PIFORES depuis son lancement jusqu’à ce jour, et de définir de bonnes perspectives pour la poursuite des activités à réaliser, en vue d’atteindre des résultats capables d’améliorer non seulement la gestion des paysages forestiers, mais aussi les conditions de vie des populations et communautés bénéficiaires dans les provinces concernées par cet ambitieux et vaste programme.
« Nous sommes arrivés ici pour faire la planification. En 2025, qui va terminer bientôt, nous avons fait le même exercice, ce qui a permis à la coordination de PIFORES d’avoir le pouvoir d’aller mener les activités sur le terrain. Et ici, avec les collègues, les secrétaires généraux et d’autres parties prenantes, nous sommes venus pour faire le même exercice afin de donner des orientations et identifier les activités pour l’exercice 2026. Nous avons adopté, à la fin, le plan de travail », a-t-il déclaré.
Diagnostic de l’état d’avancement du PIFORES en 2025
Lors de cette première réunion de pilotage, il a été souligné que la première année d’exécution des activités du PIFORES a produit des résultats notables, annonciateurs d’un bel avenir pour le reste du processus de mise en œuvre du Programme. Parmi les avancées majeures, on note l’opérationnalisation du Mécanisme de Gestion des Plaintes ainsi que l’adoption de la stratégie et du Plan d’action VBG, accompagnés d’un dispositif de référencement pour la prise en charge des éventuels cas de violences basées sur le genre et d’abus sexuels liés à la mise en œuvre du projet.
En vue de mieux préparer les activités communautaires, l’UC-PIF a acquis 27 millions de sachets en polyéthylène pour les pépinières, des matériels aratoires (arrosoirs, bêches, machettes, pelles, houes, brouettes), ainsi que des matériels roulants comprenant 216 motos, 36 Pick-Up Land Cruiser, 36 camions et 108 tricycles, stockés dans les entrepôts des antennes provinciales du PIFORES. À cela s’ajoutent 82 tracteurs dont la livraison est prévue en décembre 2025.
Pour capitaliser sur les saisons culturales A 2025 et B 2026, le Projet a expérimenté une stratégie d’anticipation avec les fermiers privés, couvrant actuellement 1.233 ha sur une cible contractuelle de 8.725 ha et produisant 2.615.893 plants en pépinières. Cette approche se poursuivra lors de la saison culturale B 2026 et a permis de créer 134 emplois fixes (101 hommes, 25 femmes et 8 jeunes) et 2.524 emplois temporaires (1.445 hommes, 882 femmes et 197 jeunes).
Des résultats annonciateurs du Programme pour l’exercice 2026
Dans la province du Kongo Central, le PIFORES soutiendra la Commission Nationale de la Réforme Foncière (CONAREF) pour établir des registres fonciers villageois dans 80 % des villages concernés par le projet, afin de sécuriser les investissements et les bénéfices économiques futurs liés aux plantations agroforestières. L’assistant technique en appui à la CONAREF commencera sa mission en février 2026.
En matière de gestion et de suivi-évaluation (composante 5), plusieurs avancées ont été enregistrées : mise en place du Comité national de pilotage et des Comités provinciaux de pilotage, signature de protocoles de collaboration avec le GTCR-R, le REPALEF, ACE, ANSER et l’INERA pour la livraison de semences certifiées, et lancement des travaux de réhabilitation des bâtiments du Programme, dont la livraison est prévue en mars 2026. Le Mécanisme de Gestion des Plaintes, sensible aux questions d’exploitation et d’abus sexuel, est désormais opérationnel.
Le Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) pour l’exercice 2026 a été présenté dans ses articulations correspondant aux cinq composantes du Programme. Après échanges et clarifications, le PTBA a été validé pour un montant de 46.879.669 USD, suscitant la satisfaction des participants représentant l’ensemble des parties prenantes.
Le PIFORES, doté d’un budget total de 300 millions de dollars américains, est un Programme du Gouvernement congolais visant à améliorer la gestion des paysages forestiers et à renforcer les moyens de subsistance des communautés dans les zones ciblées. S’inscrivant dans le cadre du Partenariat Pays de la Banque mondiale (2022-2026), il s’étend sur sept ans et couvre les provinces de l’Ouest (Kinshasa, Kongo Central, Kwilu) et du Centre (Kasaï, Kasaï-Oriental, Kasaï Central, Lomami).
Le Programme repose sur cinq composantes, notamment l’amélioration de la planification de l’utilisation des terres et de la gouvernance pour la gestion des ressources naturelles, le développement des chaînes de valeur agroforestières pour une gestion durable des paysages et l’amélioration des moyens de subsistance, le développement d’une chaîne de valeur durable pour l’énergie et la cuisson efficace, les approches innovantes de mesure, notification et vérification (MRV) et le financement climatique basé sur les résultats, ainsi que la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation du Projet.
Kuzamba Mbuangu
