Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a publié un rapport faisant état d'une augmentation de plus de 1,6 millions du nombre de personnes déplacées en République Démocratique du Congo depuis le début de l'année en cours, dont 68% en raison des attaques et affrontements armés dans les provinces du et Nord et Sud-Kivu et en Ituri, dans l'est du pays.
D'après OCHA, ces nouvelles statistiques ramènent à environ 5,28 millions de déplacés internes, les femmes représentent 51% de cette population en détresse.
« Depuis le début de l’année 2025, plus de 1,6 million de personnes se sont nouvellement déplacées en RDC portant le total à environ 5,28 millions de personnes déplacées internes (PDI). Les femmes représentent 51% de la population déplacée. Plus de 68% des déplacements sont dus aux attaques et aux affrontements armés », indique le rapport.
OCHA note de ces nouveaux chiffres sur les déplacements internes, 86% ont eu lieu dans les provinces du Sud-Kivu (33 %), Nord-Kivu (30 %) et Ituri (23 %). « Aussi, 99 % des retours au cours de cette période ont été enregistrés dans les mêmes provinces », ajoute notre source.
Ces chiffres risquent de croître en raison de la poursuite des affrontements armés notamment entre les rebelles de l’AFC/M23 et les forces gouvernementales au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
Ce lundi 22 septembre, l'on signale une situation précaire des déplacés fuyant les affrontements entre les rebelles de l'AFC/M23 et les wazalendo dans le groupement Bashali Mokoto (territoire de Masisi) sont cantonnés depuis le 14 septembre à Mutongo et Manyema, dans le groupement Ihana (territoire de Walikale) au Nord-Kivu. Pendant ce temps, les rebelles de l'AFC/M23 ont demandé samedi 20 septembre, à la population des villages de Minjenje, Malemo (territoire de Masisi) et Mpety (territoire de Walikale) de vider ces zones devenues le terrain d'affrontements entre eux et les forces gouvernementales depuis plus de deux semaines.
Samyr LUKOMBO