Plus de 118 000 nouveaux déplacés ont été recensés depuis avril 2025 dans la province du Kwilu, suite aux attaques de la milice Mobondo à l’ouest de la RDC. Selon le rapport d’Ocha publié en septembre, aucune assistance n’a encore atteint les personnes nouvellement déplacées en raison de contraintes de financement et d’accès.
La résurgence de la violence armée est concentrée dans le secteur de Wamba-Fatundu, dans le territoire de Bagata, frontalier à Kwamouth. Ces attaques à répétition ciblent les localités situées le long de la rivière Kwango, notamment Fadiaka, Fambembe, Fankamba, Kalakitini et Kisia, où une dizaine de civils ont été tués, des centaines d’habitations incendiées, couplées à un pillage systématique de biens.
D’après le rapport d’Ocha, la crise est aggravée par une série d’incidents dont des enlèvements, des extorsions et l’imposition de taxes illégales par des éléments armés.
Les évaluations multisectorielles menées par Ocha entre mai et août 2025 révèlent que 42 901 ménages se sont déplacés dans la province du Kwilu, dont 70 % ont fui les violences armées, alors que 30 % ont été contraints au déplacement par des inondations et des pluies torrentielles.
Le rapport indique que 80 % de ces nouveaux déplacés ont trouvé refuge dans des familles d’accueil et sont confrontés à des ressources déjà limitées, alors qu’une minorité survit dans des centres collectifs précaires.
Les abris et articles ménagers essentiels, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance, l’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement figurent parmi les besoins prioritaires.
Avec les 101 758 déplacés signalés jusqu’en juillet 2024, Ocha rapporte qu’un million deux cent cinquante mille déplacés sont en insécurité alimentaire.
Jonathan Mesa